La sélection algérienne de football U20 s’est inclinée en finale de la Coupe arabe des nations face à l’Arabie Saoudite (2-1).Malgré la défaite, les protégés de Mohamed Lacete ont posé les jalons d’une génération prometteuse.
L’Algérie a échoué dans sa tentative de décrocher la septième édition de la Coupe arabe chez les U20. Si les Fennecs se sont invités, à juste titre, au sommet du football arabe, il leur a manqué un peu de jus et d’expérience pour ramener le trophée à Alger. Malgré ce relative échec, les poulains de Mohamed Lacete auront montré, tout au long du tournoi, un visage très séduisant.
Les cadeaux de l’Algérie à l’Arabie Saoudite
Si les camarades de Salah Bendriss ont rivalisé avec les Saoudiens, durant cette finale, quelques relâchements coupables auront été fatals dans la conquête du titre. Et cela a commencé très tôt dans le match avec une malencontreuse passe en retrait de Mehdi Touenti. Moushab El Djouber exploita intelligemment l’offrande pour donner l’avantage à son équipe (3’).
Les Fennecs ne tardèrent pas à réagir par Younes Ait Amer. L’ailier droit s’échappa sur son coté droit mais la frappe du Munichois ne trouva pas le cadre (5’).
Fort de son avantage l’Arabie Saoudite se créa rapidement une seconde occasion par l’intermédiaire d’El Jouber. Le buteur, délaissé sur son coté gauche, s’y reprit à deux fois sans parvenir toutefois à doubler la mise (12’).
Quatre minutes plus tard, la défense algérienne allait concéder un pénalty largement évitable. Anticipant une action offensive saoudienne, Nabil Ouenas ne put s’empêcher d’accrocher son vis à vis. Fort heureusement le Stéphanois répara son erreur en détournant le tir d’Abdallah Radif (16’).
Un talent nommé Boulbina
Trop bas et mal placés sur le terrain, les Verts mettront une bonne demie heure avant d’entrer dans leur rencontre. Adel Boulbina sera d’ailleurs le seul à éclabousser de sa classe la fin de la première mi-temps. Que ce soit sur un coup franc heurtant la transversale (33’), sur une frappe du gauche ( 41’) ou sur un débordement qui ne trouva pas preneur (45+1’), le joueur du Paradou AC ne réussit pas à égaliser avant la pause.
Au retour des vestiaires, c’est une Algérie plus combattive et positionnée plus haut qui se présenta sur le rectangle vert. Les bonnes intentions des Fennecs seront d’ailleurs rapidement récompensés. Opportunément placé sur un centre de Touenti, Boulbina ne se fit pas prier pour placer un coup de genou victorieux (53’). S’en suivra un bon quart d’heure durant lequel les joueurs algériens se montreront souvent dangereux.
La fatigue se faisant sentir, les vingt dernières minutes seront en revanche décevantes. A cela, le coaching du sélectionneur – la sortie de Boulbina notamment – n’apporta le petit plus espéré.
Les Fennecs craquent en fin de match
Requinqués par le triple changement effectué par leur coach, les Faucons verts finiront le match comme ils l’ont entamé, en contrôlant le jeu. C’est sur corner que les camarades d’Abdallah Zaid porteront finalement l’estocade à un quart d’heure de la fin. Profitant d’une mauvaise appréciation de la trajectoire du ballon de Abderrazak Mohra, Mohamed Bakr plaça un intérieur du pied qui donna un avantage définitif aux siens (77’).
Secoué par ce but, le onze national tentera sans trop de conviction de rééditer sa spéciale égalisation dans les arrêts de jeu. En vain, malgré une dernière tentative de loin de Bouaoune (90+2’).
En s’inclinant face à une bonne équipe d’Arabie Saoudite, l’Algérie aura su montrer tout au long du tournoi une réelle force mentale. Elle aura aussi su faire émerger des talents qui restent à polir.
Une génération promise à un brillant avenir est donc née au Caire. Il ne reste plus qu’à l’accompagner en la faisant grandir.
Karim Ait Yahia