Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, a déclaré mardi que le projet de loi sur l’audiovisuel, dont il est l’initiateur, vise à promouvoir « l’image et la voix de l’Algérie tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ».
Dans un entretien accordé à l’agence APS, M. Belhimer a indiqué que le projet de loi sur l’audiovisuel a pour objectif de créer un climat « à même de contribuer à la promotion de l’image et de la voix de l’Algérie tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ».
Un projet de loi censé garantir les libertés
« Vu l’importance de la communication et du rôle de l’information, au regard des mutations nationales profondes et des développements internationaux effrénés, les dispositions de la Constitution 2020 en ont fait des domaines importants à organiser en vertu d’une loi organique qui consacre la pratique démocratique, régule les droits et libertés tout en garantissant le service public et l’intérêt national », a expliqué le ministre.
Il a par ailleurs estimé que l’audiovisuel était un domaine « sensible » en proie « à des activités contraires à la loi, à la logique et au professionnalisme ».
Pour ce faire, le ministre de la Communication a rappelé que son département a créé l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ANIRA). Une structure « jouissant de l’autonomie financière et dont les prérogatives incluent la régulation, le contrôle, la consultation et la règlement des litiges », a-t-il précisé.
Pas de monopole privé dans les médias
En ce qui concerne les candidats tentés par un investissement privé dans le domaine de l’audiovisuel, le projet de loi prévoit un cahier des charges assez contraignant. Ainsi un actionnaire ne pourra détenir, au maximum, « que 33% des parts » tandis que l’Etat disposera d’un « droit de préemption », a souligné l’ex-porte parole du gouvernement.
« Il s’agit de règles visant à organiser et rationnaliser les dépenses, à suivre le processus des opérations financières et fiscales,de faire face aux pratiques illégales telle la création de lobbies soumis à l’argent et à d’autres dépassements graves comme le marchandage, le chantage et l’atteinte à la vie privée », s’est justifié M Belhimmer.
Il a en outre souligné la nécessité de « combler les vides juridiques exploités par des chaînes privées dont les sièges sociales se trouvent à l’étranger ».
« La mise en oeuvre de la loi requiert une actualisation régulière et son respect par les professionnels et les investisseurs en s’appuyant aux valeurs citoyennes et à l’auto-responsabilité en vue de consolider les constantes de la nation et contrer les attaques systématiques qu’elles subissaient, notamment via internet », a martelé l’ancien journaliste.
Ce texte « vise à contribuer au renforcement du respect des libertés fondamentales, à la préservation de la sécurité, de l’ordre public et des intérêts suprêmes de la nation », a-t-il promis en guise de conclusion.
Amale Hoummati