Djamel Belmadi au bord de la pelouse

« Je ne pense pas qu’il y ait un mot plus approprié pour qualifier cette situation. Pour moi, ce n’est ni plus ni moins qu’un acte de sabotage ». 

C’est pas cette sortie, mercredi, que le sélectionneur national de l’équipe d’Algérie de football Djamel Belmadi a qualifié l’état de la pelouse de Blida qui abritera, ce jeudi, le match des Fennecs, face à Djibouti, pour le compte de la première journée des qualificatifs pour le mondial 2022 au Qatar. 

Un stade récemment rénové

Le coach des Champions d’Afrique est apparu d’autant plus agacé, en conférence de presse d’avant-match, que le stade Mustapha Tchaker avait fait l’objet d’un toilettage complet pour correspondre aux normes de la FIFA et recevoir dans les meilleures conditions les camarades de Riyad Mahrez

« Après notre décision de disputer les éliminatoires de la Coupe du monde au stade Tchaker, d’importants travaux ont été entrepris au niveau de cette enceinte, pour qu’elle soit parfaitement aux norme exigées, car là, faut-il le souligner, c’est la Fifa qui inspecte les lieux et qui accorde l’homologation. Au mois de juin, tout semblait aller pour le mieux, mais seulement deux mois plus tard, l’état du terrain est devenue pitoyable », a déploré le natif de Champigny sur Marne.

Et d’ajouter : « Le jour du match, le terrain est le principal outil de travail pour les joueurs. Sans cela, ils ne pourront pas développer convenablement leur jeu, même s’ils sont bien préparés et animés par la meilleure volonté du monde. Si nous nous faisons notre travail du mieux que nous pouvons, les autres maillons de la chaine doivent suivre, et faire de même, car sans cela, nous pourrons pas y arriver ».

Un sabotage venu d’en haut

Pour étayer ses accusations de sabotage, le Meilleur entraineur africain (2019) a expliqué s’être entretenu avec la société chargée de l’entretien du rectangle vert : « J’ai discuté avec le responsable chargé de l’entretien de la pelouse et il m’a expliqué qu’il n’a pas fait son travail parce qu’il n’avait pas signé une convention avec la Wilaya. J’étais tellement dégouté que je n’ai pas cherché à en savoir davantage ».

Balayant d’un revers de la main l’existence de champignons qui auraient détérioré la pelouse de Tchaker, l’ex-parisien a pris pour exemple son pays de résidence, le Qatar, où malgré la chaleur accablante « leurs trente stades sont tous impeccables », a-t-il souligné.

A une question d’un journaliste sur l’idée d’une délocalisation de dernière minute, le coach des Verts a été catégorique. « Le stade du 5-juillet est en travaux, tout comme le stade d’Oran, où on fait du Barbecue. Je pense que l’idéal aurait été qu’on s’en tienne à ce qui était prévu : maintenir le stade de Blida dans un état optimal », s’est emporté Djamel Belmadi.

En guise de conclusion, le sélectionneur national a regretté « qu’on retape un terrain le temps d’un match, ou le temps d’une date Fifa » alors qu’il faudrait, selon lui, « une constance et une régularité dans le travail ».

Karim Ait Yahia