rencontre des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a estimé, dans un entretien à l’agence russe Sputnik que le prochain sommet arabe qu’Alger abritera était « un droit et un devoir » pour l’Algérie.

Dans une déclaration à l’agence Sputnik M. Lamamra a affirmé que la tenue du sommet arabe à Alger – dont on ne connait toujours pas la date – était un droit « parce que l’Algérie est un pays arabe pivot et influent » qui a prouvé, explique-t-il, « qu’il était capable de faire avancer les choses de façon positive ».

Pour ce faire, le chef de la diplomatie algérienne a insisté sur la nécessité de « classer les priorités pour pouvoir se concentrer sur les éléments permettant aux pays arabes de parler d’une seule voix ».

Prenant l’exemple du droit à l’autodétermination du peuple palestinien, le ministre des Affaires étrangères a indiqué qu’il fallait «  surmonter la faible position arabe vis-à-vis de cette question » afin, dit-il, de « pouvoir retrouver la faculté d’influer sur le déroulement des choses ».

Rappelant que l’initiative arabe de paix était le dernier ralliement arabe à une idée positive, il a également expliqué que sa relance signifiait « la réorganisation de l’initiative en la plaçant en tête des priorités ».

Au sujet de la question libyenne, le diplomate s’est aussi félicité du succès, à Alger, de la réunion des pays voisins. « Le Président de la République avait insisté sur plusieurs points concernant la crise libyenne, notamment que Tripoli est une ligne rouge à ne pas franchir et que l’Algérie ne ménagera aucun effort pour soutenir le peuple libyen frère », a martelé M. Lamamra.

Il a en outre prôné le retrait impératif « de toutes les forces de la Libye, y compris des mercenaires, de manière organisée et sous une supervision internationale » afin, prévient-il, de « ne pas impacter la stabilité des pays voisins ».

« Nous souhaitons faire sortir ces forces de la Libye pour s’assurer que les élections se dérouleront sans influence étrangère et que la Libye jouisse de son indépendance et sa souveraineté », a-t-il complété.

Enfin, en ce qui concerne la Tunisie, M Lamamra a fait savoir qu’Alger et Tunis « sont intimement liées » tout comme leur sécurité et stabilité qui « sont interdépendantes », a-t-il conclu.

Mansouria Fodeili