Sommet Affaires et économie Turquie Afrique

Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a appelé, jeudi depuis le sommet Turquie-Afrique d’Istanbul (21-22 octobre), au renforcement de la coopération économique entre l’Algérie et la Turquie, a indiqué un communiqué du ministère.

Invité à représenter l’Algérie lors du Forum d’affaires et économique Turquie-Afrique, M. Zeghdar a souligné la volonté d’Alger et d’Ankara « de renforcer les relations économiques et commerciales bilatérales » en raison de liens profonds « unissant l’Algérie à la Turquie ».

Les échanges commerciaux algéro-turcs ont baissé à 3 milliards de dollars en 2020

Pour illustrer son propos, le ministre a rappelé que le volume des échanges commerciaux entre les deux partenaires a atteint « quatre (04) milliards USD en 2018 et 2019 » avant de baisser « à trois (03) milliards USD en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19 », a-t-il rappelé.  

Ces résultats ont ainsi permis à la Turquie de devenir « le cinquième partenaire commercial de l’Algérie », et son « deuxième plus grand partenaire en Afrique », a-t-il expliqué.

Il s’est, en outre félicité que les investissements turcs en Algérie suivent « une courbe ascendante » tout en précisant que les entrepreneurs turcs occupent la première place en termes d’investissements directs étrangers (IDE) en Algérie, « avec un équivalent de 3,5 milliards USD », tandis que le nombre d’entreprises turques « s’élève à plus de 800 ».

Le ministre de l’Industrie a par ailleurs fait savoir que les deux pays ambitionnent de porter ces échanges « à cinq (05) milliards USD dans un proche avenir ».

L’Algérie comme tête de pont pour l’Afrique?

Alors que les cartes du commerce international sont sur le point d’être redistribuées dans cette séquence post-Covid 19, M.Zeghdar a réitéré l’importance du Conseil de coopération stratégique mis en place entre les deux partenaires. 

« L’Algérie et la Turquie sont face à une opportunité historique pour renforcer les relations commerciales et économiques à la lumière de la volonté politique des dirigeants des deux pays frères », a souhaité le ministre. 

Elargissant sa perspective économique au reste du continent, le représentant algérien a proposé dans son communiqué que « d’éventuels projets de partenariat entre les deux parties » puissent favoriser -dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) – une « coopération économique à long terme entre la Turquie et les pays africains ».

En l’espace d’une vingtaine d’années, entre 2003 et 2020, la relation commerciale entre l’Afrique et la Turquie connait une croissance exponentielle. Elle a ainsi été multipliée par presque cinq en passant de « 5,4 à 25,3 milliards de dollars », s’était réjoui – mardi depuis Abuja (Nigeria)- le ministre turc du commerce, Mehmet Mus

A noter que cette troisième édition du Forum d’affaires et d’économie Turquie-Afrique a vu la participation de 45 Etats africains et de quelque 3000 businessmen – dont 30 opérateurs économiques algériens – issus de Turquie et d’Afrique. 

Mansouria Fodeili