Le torchon continue de bruler entre l’Algérie et la France. Mercredi, Paris a demandé à Alger le « respect » de sa souveraineté après la sortie de l’ambassadeur d’Algérie en France qui avait demandé à la communauté algérienne de « constituer un levier de commande » pour intervenir dans la « vie politique française ». 

« Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a rappelé la semaine dernière le profond attachement de la France au respect de la souveraineté algérienne. Il va de soi que nous attendons aussi de tous nos partenaires le respect de notre souveraineté », a indiqué le quai d’Orsay. 

Jeudi dernier, Mohamed Antar Daoud, l’ambassadeur d’Algérie à Paris avait souhaité que la diaspora s’investisse davantage tant en Algérie qu’en France. 

« Il est inadmissible que l’Algérie qui possède la plus grande communauté étrangère en France avec 18 consulats, ne puisse pas constituer un levier de commande pour intervenir non seulement dans la politique algérienne mais (aussi) au niveau de la politique française », avait déclaré le diplomate à l’occasion de la commémoration du 60ème anniversaire du massacre du 17 octobre 1961. 

Ces échanges entre les deux capitales s’inscrivent dans une série de tensions qui font suite aux propos d’Emmanuel Macron qui avait accusé, fin septembre, le système « politico-militaire » algérien d’entretenir « une rente mémorielle » en servant à ses citoyens une histoire officielle « qui ne s’appuie pas sur des vérités ». 

En réaction aux propos du locataire de l’Elysée, Alger avait alors rappelé son ambassadeur pour consultations.