Le PDG du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, a affirmé lundi à Oran que la décarbonation restait une préoccupation majeure de son entreprise.

Participant à l’ouverture de la 11ème édition du Salon professionnel international des secteurs de l’énergie et des hydrocarbures à l’échelle méditerranéenne et africaine « NAPEC 2023 », qui se tient au centre des conventions d’Oran, M. Hachichi a indiqué que la décarbonation était « au centre des préoccupations du groupe », à travers notamment des projets visant « à réduire les émanations du CO2 et du méthane en adéquation avec les initiatives mondiales dans ce domaine ».

Il a par ailleurs rappelé que le groupe Sonatrach avait déjà acté l’adoption de mesures telles que « la réduction de la combustion de gaz à moins de 1% » ainsi que l’élimination « de la combustion de routine d’ici 2030 ».

« Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un défi, celui de la nécessité d’accélérer la concrétisation de notre mix énergétique, de réduire l’empreinte carbone et de rechercher des solutions innovantes pour assurer un avenir énergétique durable », a-t-il poursuivi avant d’expliquer que la transition énergétique « n’est pas une option » mais plutôt une question « qui nécessite de reconsidérer notre modèle énergétique et passer de l’ancien au nouveau et du non renouvelable au durable », a -t-il martelé.

Dans cette perspective, le boss du géant des hydrocarbures estime que le développement du gaz constitue « la solution immédiate » pour la décarbonation dans l’industrie et la production d’électricité, en raison de sa « disponibilité » et de sa capacité « à répondre à la demande d’énergie à court terme et à des prix compétitifs », a-t-il précisé. 

En ce qui concerne l’énergie solaire, le dirigeant algérien a fait savoir que l’Algérie ambitionne d’atteindre « une part considérable » de sa production nationale d’électricité avec pour objectif une production de « 15.000 mégawatts d’ici à l’horizon 2035 ».

M Hachichi a enfin souligné que le premier défi de son entité est d’assurer « la stabilité » d’un système énergétique mondial dominé par les énergies fossiles, et dont le rôle est toujours « prédominant » dans les domaines « du transport, de la pétrochimie et de l’électricité », a-t-il conclu.

Mansouria Fodeili