Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a déclaré, mercredi, que la réforme de la politique de subvention sociale (art 187 du Projet de Loi de Finance 2022) visait à orienter les fonds aux ayants-droit appartenant aux classes vulnérables et moyennes.

Les mesures liées à la réforme des subventions sociales dans le PLF 2022 « consacrent l’orientation sociale de l’Etat », s’est défendu M. Benabderrahmane lors d’un point presse organisé à l’issue de l’adoption du PLF 2022 par l’Assemblée populaire nationale (APN).

L’Etat « a aidé et continuera à subventionner, à travers des montants importants prévus dans le PLF 2022, les catégories vulnérables et moyennes », a-t-il poursuivi.

Pour justifier sa politique de réduction des aides sociales  – révision des prix des produits de première nécessité (pain, huile, lait…) – , le chef du gouvernement a expliqué que les fonds seraient désormais alloués « aux véritables ayants-droit à travers des mécanismes devant être mis en place par le dispositif en question ». 

Il s’agit seulement de « l’adoption d’une nouvelle philosophie visant à cibler, directement par des aides, les familles dans le besoin », a-t-il ajouté avant de préciser que cette orientation visait à « protéger le pouvoir d’achat des citoyens » et à « mettre les deniers publics à l’abri de la corruption ».

M. Benabderrahmane a par ailleurs fait savoir que la Loi de finances sera suivie d’autres textes de loi, à l’instar de celle sur l’investissement, le code des marchés publics et la loi relative au partenariat public-privé (PPP). Des extensions qui constitueront « des clés pour l’action du gouvernement », et permettront, selon lui,« de conférer au nouveau modèle économique la façade, la dimension et la crédibilité qu’il faudra ». 

Concernant la révision de la politique de subventions sociales, des amendements – 42 au total – ont été apportés par la Commission des finances et du budget de l’APN puis approuvés par les députés. L’article ainsi révisé prévoit la mise en place – au profit des ménages éligibles – « d’un dispositif national de compensation monétaire », a souligné le ministre des Finances.

Et de conclure : « Le gouvernement a consacré, dans le PLF, 1.942 milliards de dinars à la politique d’aide sociale ».

Amale Hoummati