Le film Argu du réalisateur Omar Belkacemi a été projeté en avant-première jeudi soir à Alger.
A mi-chemin entre fiction et documentaire, Argu retrace la vie de Koukou, un jeune homme de 20 ans rejeté par son entourage, dans un village de haute Kabylie, en raison de son look iconoclaste et de son comportement jugés « bizarres » par le comité des sages du village qui décide de le placer en asile psychiatrique. Tourné en langue berbère dénonce ainsi l’hypocrisie d’une société patriarcale rigide.
Présente lors de la projection, la ministre de la Culture et des Arts Wafa Chaâlal a salué le « professionnalisme » du cinéaste tout en se félicitant des efforts faits « pour promouvoir la culture nationale dans ses dimensions arabe et amazigh ».
Conseiller du Président de la république, Abdelmadjid Tebboune, pour les questions liées à la culture et à l’audiovisuel, Ahmed Rachedi a quant à lui souligné que l’opus « est différent de ce que l’on a vu auparavant ». Et d’ajouter : « C’est ce genre de films qu’il faut encourager ».
Pour rappel, le long métrage de Belkacemi, qui est le fruit d’une co-production entre le Centre algérien de développement du cinéma (CADC) et l’entreprise Agence Visuel, a décroché le prix de l’Université africaine de critique cinématographique de la 32ème édition des journées Cinématographiques de Carthage (Tunisie).