L’Algérie comptait au 1er janvier 2021 44,6 millions d’habitants, contre 44,3 millions au 1er juillet 2020, selon le dernier recensement effectué par l’Office national des statistiques (ONS).
« L’année 2020 a enregistré 992.000 naissances, 236.000 décès et 283.000 mariages », a indiqué dans sa dernière mouture l’ONS.
L’Office précise que cette année 2020 a été marquée « par un recul des naissances sous le seuil du million», une première 2014, par une augmentation « significative » des décès et par « un recul des mariages depuis six ans ».
En ce qui concerne la répartition par sexe, l’Algérie compte une population masculine correspondant à 50,7% de la population globale, contre 49,7% pour celle féminine.
L’accroissement naturel a ainsi atteint 756.000 personnes, soit un taux de 1,71%. Une tendance baissière qui s’observe depuis 2017 et que l’organisme statisticien explique par le rythme « plus prononcé en 2020 », en raison d’une hausse des décès conjuguée à une baisse des naissances.
Il souligne en outre que le recul des naissances a affecté le taux brut de natalité qui est passé « de 23,80 pour mille en 2019 à 22,42 pour mille en 2020 » entrainant ainsi un niveau de fécondité « de 3,0 enfants à 2,9 enfants par femmes » sur la période de référence.
« A ce rythme de croissance de l’année 2020, la population résidente totale atteindrait 45,4 millions au 1er janvier 2022 », anticipe l’ONS.
Pour ce qui est des mariages, la lente régression – débutée en 2014 – s’est s’accélérée en 2020. Ainsi, les bureaux d’état civil ont enregistré « 283.000 unions en 2020 contre 315.000 unions en 2019, soit une baisse de plus de 10% », écrit l’établissement public.
Et d’ajouter : «L’évolution de la population âgée de 20 à 34 ans (population ou se contracte 80% des mariages), fait ressortir une régression du volume de celle-ci d’une allure assez visible a partir de 2015, laquelle la population est passée de 10,997 millions à 10,427 millions entre 2015 et 2020 ».
La thématique de la mortalité fait apparaitre, quant à elle, un nombre de personnes décédées en hausse avec « 236.000 décès enregistrés en 2020 contre 198.000 décès en 2019 », faisant ainsi passer le taux brut de mortalité de « 4,55 à 5,33 pour mille », détaille l’Office. De son coté, la mortalité infantile a baissé de « 21.030 à 18.700 cas » entre 2019 et 2020.
L’ONS conclut son rapport sur l’espérance de vie à la naissance qui atteint 74,5 ans pour les hommes et 78,1 ans chez les femmes.
Amale Hoummati