Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar a déclaré, lundi à Alger, que le Conseil des participations de l’Etat (CPE) se penchera prochainement sur un projet de restructuration du Complexe sidérurgique d’El Hadjar (Annaba).

Invité de la radio Chaine 1, M Zaghdar a affirmé que son département envisage de « restructurer le complexe d’El Hadjar » dans le cadre d’un projet du CPE qui sera « prochainement soumis au Premier ministre pour adoption ».

Défendant son projet, le ministre a indiqué que le complexe sidérurgique nécessitait d’être préservé au titre de « patrimoine industriel national » bien que sa situation financière « difficile » impliquait « une ingénierie financière en s’appuyant sur ses capacités sans recours aux financements directs du Trésor ».

Il a par ailleurs précisé que les nouvelles formes de financement de ce type d’entreprises devaient désormais s’appuyer « sur des plans à moyen et long termes » conformément à des objectifs définis « soumis aux banques en vue d’obtenir des crédits ». 

« Les banques ont la liberté de décision dans le financement ou non de l’entreprise », a-t-il ajouté.

En raison de la réduction de la manne publique, le premier responsable du secteur industriel a ainsi ordonné aux dirigeants d’entreprises nationales de signer « des contrats d’efficacité » dont les objectifs préalablement définis « feront l’objet d’évaluation à la fin de l’année », promet-il. 

Interrogé sur la loi relative à l’investissement, le ministre a affirmé que le nouveau texte concrétisera « le principe de stabilité législative » tout en prenant en compte, assure-t-il, « le caractère immatériel de certains investissements ».Un arsenal juridique qui permettra, selon lui, « l’octroi d’avantages aux projets inscrits en faveur du développement des Hauts plateaux et du Grand Sud ».

Sur la question du foncier industriel – dont la charge incombera à la future agence nationale du foncier industriel -, le ministre de l’Industrie a fait savoir que le recensement préliminaire de ses services a révélé « 1200 assiettes foncières inexploitées » s’étendant sur une superficie « de 400 hectares ». 

En ce qui concerne enfin le secteur de l’automobile, Ahmed Zaghdar a expliqué avoir pris contact avec des constructeurs « asiatiques et européens » afin, dit-il, de « mettre en branle cette industrie sur des bases solides ».

Il a également annoncé qu’en matière d’importation de véhicules, son département s’était attelé à l’élaboration « du nouveau cahier des charges » en vue de lever les obstacles aux demandeurs d’agrément « dont le plafonnement d’importation des véhicules de capacité 1.6 Litres », a-t-il conclu. 

Mansouria Fodeili