Le doyen des plasticiens algériens Bachir Yelles est décédé mardi à Alger à l’âge de 100 ans, selon des sources proches de la famille.

Né en 1921 à Tlemcen, Bachir Yelles avait intégré l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger en 1943 avant de participer l’année suivante à la première exposition de peintres et de miniaturistes algériens aux côtés notamment de Ali Ali-Khodja, de Abdelhalim Hemche, de Mohamed Ranem et de Mohamed Temmam.

Durant trois ans, entre 1947 et 1950, l’artiste rejoint l’Ecole des beaux-arts de Paris où il suivra les cours d’Eugène Narbonne et de Nicolas Untersteller. Il y organisera, en 1948, sa première exposition individuelle autour d’un catalogue rédigé par son ami, et compatriote, Mohamed Dib. A l’instar du célèbre écrivain, il n’aura de cesse de promouvoir le patrimoine de sa ville natale à travers ses nombreuses oeuvres.

Après l’indépendance de l’Algérie, il devient le premier directeur de l’Ecole nationale des Beaux-Arts d’Alger et fonde l’Union nationale des arts plastiques (Unap) avec laquelle il organisera le premier salon en 1964 .

Au début des années 1980, il participe à la conception des maquettes du Maqam Echahid et du Palais de la culture Moufdi-Zakaria. On lui doit entre autres des contributions plastiques ou architecturales pour la mosquée Emir Abdelkader de Constantine ou pour le Centre national des archives à Alger.

En mai dernier le musée des arts modernes d’Alger lui avait consacré une rétrospective.

Bechir Yelles a été inhumé ce mercredi au cimetière Sidi M’hammed d’Alger.