Le Président de la république française Emmanuel Macron a annoncé qu’il reviendra samedi sur Alger pour signer un « partenariat renouvelé » entre la France et l’Algérie.
« Je reviendrai après Oran à Alger pour saluer le président Tebboune et ses ministres et signer une déclaration commune, décidée hier et pendant la nuit, car les choses se font bien dans l’enthousiasme du moment », a déclaré vendredi à l’ambassade de France M Macron lors d’un échange avec la communauté française établie à Alger.
Selon l’Elysée, il s’agira d’un partenariat « renouvelé, concret et ambitieux ».
Un peu plus tôt dans la journée, lors de sa conférence de presse conjointe avec son homologue algérien, le chef de l’Etat français avait rappelé que l’histoire « n’a jamais été simple » entre les deux pays.
« Nous avons un passé commun, il est complexe, douloureux et il a pu parfois comme empêcher de regarder l’avenir. Et je crois pouvoir dire que notre volonté, le travail que nous conduisons depuis cinq ans en France, mais aussi les dialogues permanents que nous avons eus l’un et l’autre, m’ont à chaque fois conforté dans l’idée que nous vivons, je le crois, un moment unique qui, je l’espère, doit nous permettre de regarder en face ce passé avec beaucoup d’humilité, de volonté de vérité, de mémoire et d’histoire », avait-il ajouté.
Ciblant dans son discours les jeunes des deux rives, Emmanuel Macron a indiqué qu’il augmentera de 8000 le nombre d’étudiants algériens amenés à poursuivre leurs études en France. Un chiffre qui viendra gonfler le quota annuel des 30 000 jeunes bénéficiant déjà de cette mesure.
Dans sa volonté de contribuer « à la formation de la jeunesse » du plus grand pays d’Afrique, le chef de l’Etat français a rappelé son idée d’implanter à Alger – elle devrait s’installer dans les bâtiments de l’Amirauté – la fameuse école 42, spécialisée dans le codage et ouverte aux sans diplôme, créée par le fondateur de l’opérateur téléphonique Free, Xavier Niel. Il a également promis qu’un incubateur commun de Start-ups serait mis en place dans le domaine du numérique.
« Nous avons des millions de femmes et d’hommes qui vivent en France, bi-nationaux, qui forment cette diaspora qui connaissent l’Algérie, qui parlent le français, l’anglais, l’arabe littéraire et dialectal et parfois d’autres langues africaines. C’est un formidable levier de création de richesses. Si on arrive à avoir ce démultiplicateur africain d’un coté et ce démultiplicateur par nos diasporas, on peut faire un tabac. C’est dans nos mains », s’est projeté le locataire de l’Elysée lors d’un débat avec de jeunes entrepreneurs activant dans le domaine des nouvelles technologies.
Il a en outre annoncé que le fonds spécifique de soutien de 100 millions d’euros, décidé lors du Forum des Mondes Méditerranéens (FMM) de février dernier et destiné aux entrepreneurs vivant en France et souhaitant investir au Maghreb, sera lancé en 2023.
Mansouria Fodeili