Soraya Mouloudji ministre algérienne de la Culture

La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a annoncé mardi à Alger la promulgation dans les prochaines semaines du cahier des charges relatifs à l’exploitation et à la gestion des salles de cinéma par des entreprises privées. 

« Dans le cadre de la relance des salles de cinéma au niveau national, le cahier de charges relatif à l’exploitation et à la gestion de ces salles par les privés sera promulgué dans les jours, voire les semaines à venir », a indiqué Mme Mouloudji lors d’une rencontre avec des investisseurs intéressés par l’exploitation de salles de cinéma.

Elle a par ailleurs précisé que ses services s’attelaient depuis plusieurs mois à l’élaboration d’un cadre approprié afin d’« ouvrir de nouveaux horizons » et d’accompagner la dynamique du pays pour faire de cette industrie « un secteur productif adapté aux mutations socioéconomiques ».

Elle a en outre expliqué que la rencontre, qui s’inscrit dans le cadre des actions de concertation entre les départements ministériels, constitue « une occasion pour nombre de porteurs de projets » d’investir le champ de l’industrie cinématographique.

« Il émane une volonté de tenter de trouver, de concert, des solutions à tous les obstacles qui entravent la concrétisation de ces projets », a-t-elle relevé.

 « Cette nouvelle approche économique du secteur de la culture s’inscrit dans le cadre du plan d’action du Gouvernement », a-t-elle ajouté avant de faire savoir que son département souhaitait « développer ce secteur stratégique » à travers « un véritable investissement et un accompagnement de toutes les initiatives versant dans la relance de l’industrie cinématographique ».

S’appuyant sur les chiffres publiés par les instances internationales selon lesquels le cinéma compterait parmi les industries qui génèrent le plus de profit et le plus d’emplois, Mme Mouloudji a affirmé que l’Etat algérien était « conscient de cet enjeu » et qu’il s’employait à « renforcer l’arsenal juridique par la nouvelle loi sur l’investissement ». 

« L’industrie cinématographique est liée à plusieurs domaines dont la formation, la réalisation, la production et la distribution et chaque volet nécessite des infrastructures qui permettront d’insuffler une dynamique, de promouvoir la consommation culturelle et d’assurer d’autres moyens pour subventionner la production », a conclu la ministre de la Culture et des Arts.

Mansouria Fodeili