La mise en place d’une politique industrielle euro-algérienne dans la filière photovoltaïque, avec la production de panneaux solaires par des entreprises de l’Union européenne (UE), a été avancée mercredi par des experts lors d’un panel organisé dans le cadre du Forum d’affaires Algérie-UE sur l’énergie.
« Le potentiel pour l’Algérie dans le domaine de la production de panneaux solaires est important. Il faudrait réfléchir à une politique industrielle euro-algérienne pour ramener vers nos régions au moins une partie de ce qui est produit en Asie », a posé d’emblée l’administrateur principal de la direction générale Energie au sein de la Commission européenne, Marco Berti Palazzi.
Il a par ailleurs ajouté que le potentiel de production d’énergie renouvelable en Algérie est « extraordinaire » en raison notamment de la qualité d’ensoleillement et de l’espace dont bénéficie le pays pour implanter ses infrastructures photovoltaïques.
Estimant que le plus grand pays d’Afrique pouvait devenir un « acteur majeur », dans le domaine de l’énergie solaire, le haut fonctionnaire européen a fait savoir que l’UE était disposée à développer de cette industrie « à travers les technologies et les financements nécessaires ».
Intervenant lors de la table ronde, le président du cluster algérien Green Energy, Mehdi Bendimerad, a indiqué de son coté que les entreprises européennes pouvaient agir « en co-localisation pour des partenariats gagnants-gagnants ».
« Ces partenariats pourront créer une dynamique en insérant les opérateurs européens dans le programme national des énergies renouvelables (EnR) générant par la suite une montée en cadence pour répondre aux besoins nationaux et européens », a-t-il expliqué.
Responsable EnR chez TotalEnergies, Abdelkrim Dziri, a quant à lui plaidé pour la mise en place de mécanismes permettant « d’implémenter un marché du carbone en Algérie ». Une idée reprise également par le directeur Financement et Investissement bancaire de la Société générale Algérie, Fouaz Sid, qui a rappelé que les projets EnR « sont capitalistiques et nécessitent de mobiliser des ressources financières sur le long terme ».
« La place bancaire algérienne ne peut pas seule assurer ce financement », a-t-il conclu.
Mansouria Fodeili