Réunion à Alger du Conseil économique et social arabe

Le défi de la sécurité alimentaire a été au centre des discussions vendredi de la réunion préparatoire du Conseil économique et social arabe (CESA) en prévision du 31e Sommet arabe qui se tiendra les 1 et 2 novembre à Alger.

S’exprimant en premier, la ministre tunisienne du Commerce et du développement des exportations, Fadhila Rebhi Ben Hamza a affirmé que le monde arabe « au regard de ses ressources et capacités » était capable « de garantir le minimum de ses besoins en produits alimentaires ».

Elle a ensuite expliqué que les crises à répétition, que connait le monde depuis 2008, devaient inciter les pays arabes à compter sur leurs « propres capacités dans les domaines alimentaires et des médicaments ». La « voie idoine », selon elle, « pour garantir notre sécurité alimentaire, énergétique et sanitaire », a-t-elle martelé. 

Pour ce faire, M Rebhi Ben Hamza a insisté pour que les Etats membres élaborent « un plan agricole arabe unifié » englobant un soutien financier et technique à la production et à l’investissement agricole « notamment en matière des céréales, viandes, huiles, sucre et aliments du bétail », a-t-elle suggéré.

De son côté, le ministre algérien du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, qui préside le CESA, a indiqué les « mutations politiques et économiques profondes au niveau régional et international » obligeaient désormais les dirigeants arabes à constituer « un seul bloc cohérent et solidaire ».

Un objectif d’autant plus impératif que les économies nationales se caractérisent par « leur dépendance au monde extérieur dans la consommation des produits de base » et par une faiblesse en matière d’« intégration productive entre elles », a-t-il constaté.

Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, s’est quant à lui alerté des indicateurs de sécurité alimentaire qui ont reculé « de façon inquiétante » en raison « de la pandémie et de ses répercussions » et de l’accumulation « de nombreux problèmes », a-t-il précisé.

Et de citer, en guise de conclusion, les futurs enjeux à relever : « la sécheresse, le recul permanent du quota en eau du citoyen arabe, la croissance démographique et le manque d’investissement agricole ».

Mansouria Fodeili