La numérisation de la gestion des stocks de céréales apportera « une meilleure visibilité » sur l’évolution des réserves, a indiqué jeudi à Alger le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni.
Interrogé lors d’une plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, M. Henni a indiqué que le secteur avait entamé « la phase de numérisation de tous les stocks de céréales relevant de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) ou des producteurs privés ».
Une opération qui conduira le ministère à avoir « une visibilité précise et globale sur les quantités de céréales stockées, et celles disponibles sur le marché national », a-t-il précisé.
« La maitrise des données relatives aux stocks permettra à l’avenir de revoir la répartition des minoteries sur les wilayas du pays, afin d’assurer une meilleure couverture des besoins de chaque wilaya », a-t-il ajouté.
Concernant le nombre de minoteries, le ministre a fait savoir qu’il s’élevait « à 432 au niveau national ».
A une question d’un sénateur sur le développement de la céréaliculture et sur la question de la sécurité alimentaire, M. Henni a affirmé que la superficie agricole consacrée à cette filière a atteint – en 2022 – 2,6 millions de hectares, soit « 31% des terres agricoles exploitées », s’est il félicité.
Sur la sécurisation alimentaire à moyen terme, le ministre de l’Agriculture a évoqué plusieurs mesures telles que « l’augmentation du prix d’achat des céréales, la révision et l’augmentation de la compensation sur les achats des engrais de 20% à 50% du prix, le renforcement du machinisme agricole, et la facilitation de l’octroi des autorisations de forage des puits au niveau des wilayas », a-t-il détaillé.
Et de compléter : « Quelque 6.500 puits ont été réalisés depuis le début de l’opération, menée en coordination avec le ministère des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures de base ».
A cela s’ajoutent « la création d’une banque de semences et l’emploi des drones et des satellites » sous la supervision « du bureau national d’études pour le développement rural (BNEDER) et du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire », a-t-il rappelé.
En outre, obligation a été faite aux producteurs « de verser les récoltes à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) » tout en œuvrant à l’augmentation des surfaces dédiées aux céréales « à 1 million d’hectare dans les wilayas du Grand sud à horizon 2025-2030 », a-t-il expliqué.
« La filière des céréales, durant la saison 2021/2022, a enregistré une hausse de la production de l’ordre de 48%, comparativement à la saison précédente, grâce aux conditions climatiques idoines et au respect du parcours technique », s’est réjoui M Henni en guise de conclusion.
Mansouria Fodeili