La compagnie Sonatrach envisage d’investir plus de 30 milliards de dollars dans l’exploration et la production des hydrocarbures pour améliorer l’approvisionnement du marché mondial, a indiqué le PDG du groupe, Toufik Hakkar.
Interrogé par le magazine spécialisé en questions énergétiques, Middle East Economic Survey (MEES), M. Hakkar a indiqué que dans le cadre du plan quinquennal d’investissement de Sonatrach – 40 milliards entre 2023 et 2027 -, « plus de 30 milliards de dollars seront alloués à l’exploration et à la production » avec pour objectifs à court et moyen termes « d’augmenter la production et de préparer un portefeuille de projets futurs, notamment pour le gaz naturel », a-t-il précisé.
Il a ensuite souligné que son groupe avait aussi budgétisé plus de 7 milliards de dollars « dans des projets de raffinage, de pétrochimie et de liquéfaction du gaz ». Des sommes qui favoriseront, selon lui, « la création de la valeur ajoutée en Algérie » tout en renforcant « notre potentiel d’exportation », a-t-il assuré.
Et d’ajouter : « Ces investissements nous aideront à améliorer notre sécurité énergétique et à approvisionner de manière fiable le marché mondial ».
En ce qui concerne la politique de mutation énergétique de la plus grande compagnie africaine, le dirigeant algérien a fait savoir que son entreprise dépenserait environ un milliard de dollars dans des projets « de récupération de gaz torché sur les sites de production et les complexes de GNL, d’électricité solaire photovoltaïque pour alimenter les sites de production » ainsi que pour une expérimentation dans « la production et le transport d’hydrogène vert ».
A une question sur le marché gazier mondial, le PDG de Sonatrach ambitionne de faire de l’Algérie « l’une des plus importantes sources d’approvisionnement en gaz au monde » grâce notamment « à des réserves substantielles de gaz naturel et à l’augmentation récente de la production », a-t-il expliqué.
Rappelant enfin que son groupe avait exporté « pour 4 milliards de M3 de gaz sur le marché spot en 2022 », M Hakkar a estimé que les découvertes dans certains champs gaziers devraient générer « une augmentation significative des volumes de gaz disponibles pour l’exportation, à la fois via les gazoducs et les méthaniers ».
Mansouria Fodeili