Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a déclaré samedi à Alger que l’édification d’une Algérie moderne requérait « une administration publique moderne ».
C’est à l’occasion de la cérémonie de sortie de la 51ème promotion de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) – baptisée « 60e anniversaire de l’Indépendance » -, que le chef du gouvernement a appelé à l’édification d’une administration publique moderne qui « place le service public au cœur de ses priorités » et qui renonce « à son approche bureaucratique basée sur la logique de l’engagement aux systèmes, aux procédures et à l’autorité des individus » au profit d’un modèle qui « renforce la performance et l’obligation de résultats et libère les initiatives institutionnelles et individuelles », a-t-il posé d’emblée.
« Nous nous attelons à jeter les bases d’une nouvelle ère dans lequel le citoyen sera un partenaire actif et constituera l’objectif escompté de l’activité et du service publics, une ère dans laquelle notre pays profitera pleinement…d’une économie aux revenus diversifiés garantissant la sécurité alimentaire, sanitaire et énergétique loin de la logique rentière, et ce sans que l’Etat renonce à son rôle social », a poursuivi M. Benabderrahmane.
Et d’ajouter : « Il incombera inévitablement à l’école, de préparer les responsables administratifs qui maîtrisent les techniques et les outils de la gestion publique moderne, en adoptant la logique compétence et efficacité et en consacrant les principes de la bonne gouvernance ».
Puis, le Premier ministre a expliqué que cette révolution devait aussi passer par une administration capable de réaliser « la transition numérique » afin de rendre des comptes « sur l’efficacité de l’utilisation des ressources publiques », a-t-il précisé.
Il a en enfin insisté sur l’importance d’avoir une « vision pro-active » fondée sur des programmes de formation répondant « aux exigences des mutations futures, notamment celles liées à la planification stratégique, à la gestion des projets publics, à l’évaluation des politiques publiques et à l’établissement de partenariats institutionnels aux niveaux national et international », a conclu le chef du gouvernement.
Mansouria Fodeili