La subvention de l’huile de table a représenté une facture de 108 milliards de dinars pour les pouvoirs publics – sur les 11 premiers mois de 2022 – a annoncé jeudi, à Alger, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig.
Il en résulte que les subventions accordées par l’Etat, pour maintenir la stabilité des prix de l’huile de table, est passée « de 852 millions Da en 2019 à 3,205 milliards Da en 2020, puis à 57 milliards Da en 2021, avant d’atteindre 108 milliards Da au cours des 11 premiers mois de 2022 », a indiqué le ministre.
Une forte inflation due principalement aux répercussions de la pandémie du coronavirus qui a impacté, au niveau mondial, « le mouvement des marchandises et les cours des produits alimentaires, dont l’huile brut de Soja », a-t-il expliqué.
Il a ensuite fait savoir qu’au cours du premier semestre de 2022, quelque « 643.929 interventions » ont été enregistrées – dans le cadre de la lutte « contre l’application de prix non régulés sur des produits de grande consommation » -, dont 216.367 concernant le sucre et l’huile qui ont permis l’établissement de « 12.809 infractions et 110.000 procès-verbaux (PV), la saisie de biens « d’une valeur de 281 millions Da » ains qu’un montant total de non facturation « de l’ordre de 9,6 milliards Da », a détaillé le ministre.
Il a également assuré que pour le prochain Ramadan, toutes les mesures avaient été prises, en coordination avec les ministères du Commerce, de l’Industrie, de l’Agriculture et de l’Intérieur et tous les corps de sécurité, « pour assurer l’approvisionnement régulier en produits de base ».
Interpellé par un député sur la hausse des prix – dans certaines wilayas frontalières – de produits subventionnés et de matériaux de construction, M Rezig ministre a affirmé que son département avait mis en place plusieurs mesures « pour réguler le marché, suivre le plafonnement légal des prix des produits de base et se coordonner avec les services de sécurité pour éradiquer la spéculation illicite » à travers « le contrôle des dépôts et des chambres froides ».
Il a conclu son propos en révélant l’ouverture « d’une enquête nationale par les services de son département » sur la hausse des prix du fer qui demeure, a-t-il rappelé, « aux règles de l’offre et de la demande ».
Mansouria Fodeili