Le groupe industriel minier Manadjim el Djazair (Manal) a réalisé un chiffre d’affaires à l’export d’une valeur de 216 millions de dollars en 2022, en augmentation de 110% par rapport à 2021, a annoncé samedi à Alger son PDG, Mohamed Sakhri Harami.
Intervenant lors des travaux d’un atelier intitulé « Ressources minérales de l’Algérie: bilan, perspectives de développement et prospective d’exploration minière », et présidé par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, M. Harami a indiqué que les exportations du groupe Manal ont connu « une tendance haussière, passant de 57 millions de dollars en 2020 à 103 millions de dollars en 2021 puis à 216 millions de dollars en 2022 ».
Il a ensuite affirmé que ce bon bilan se poursuivra en 2023 en faisant grimper le chiffre d’affaires de son entreprise « à 49,3 milliards de dinars contre 44,3 milliards en 2022 ».
« Ces résultats ont été enregistrés grâce à la mise en œuvre du plan de développement du groupe Manal impliquant le lancement de nouveaux projets ainsi que l’augmentation des capacités de production actuelles », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : « Le plan de développement comprend aussi la valorisation des produits miniers afin de réaliser l’ensemble de la chaîne de valeur localement et la réalisation d’un programme de recherche de 26 projets sur la période 2021-2023 ».
Durant le workshop organisé par l’Agence du service géologique de l’Algérie (ASGA) plusieurs experts du secteur minier ont souligné l’importance pour l’Algérie d’exploiter ses ressources minérales, notamment dans le cadre de la transition énergétique, dont la demande pourrait connaître une hausse importante dans les prochaines années.
« Il y aura une demande accrue de minéraux, notamment le lithium, le cobalt, le nickel, le cuivre et les terres rares », a fait savoir le représentant de l’Agence nationale de l’activité minière (ANAM), Rachid Abchiche.
Une analyse corroborée par le ministre qui, s’appuyant sur les prévisions de la Banque Mondiale à horizon 2050, anticipe l’orientation de l’économie mondiale « vers l’énergie verte » qui conduira, selon lui, « inévitablement à une hausse de la demande sur les ressources minérales », et à « une augmentation conséquente des prix des minerais bruts et de leurs couts ».
Mansouria Fodeili