Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a annoncé, lundi à Alger, l’ouverture en juillet d’une filiale de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) en France, et d’un autre établissement bancaire à Nouakchott, en Mauritanie.

Auditionné lors d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée au texte de loi sur la monnaie et le crédit, M. Faid a affirmé que la BEA est en passe « d’ouvrir une filiale en France, parallèlement à la création de deux banques, fruits d’un actionnariat de quatre banques publiques, au Sénégal et en Mauritanie ».

Il a par ailleurs ajouté que la filiale de la BEA, qui a obtenu son agrément, « sera opérationnelle début juillet » tandis que la banque algérienne en Mauritanie pourrait elle « ouvrir ses portes en juillet », a-t-il précisé.

Le ministre a poursuivi en expliquant que ces ouvertures revêtaient « un caractère stratégique pour l’Etat algérien au double plan politique et économique ».

Il a également fait savoir que la Banque algérienne sénégalaise, composée de 4 actionnaires (la BNA, le CPA, la BEA et la BADR), est « la première banque publique 100% algérienne à être agréée à l’étranger », et qu’elle devrait entamer son activité – avant septembre prochain – avec « un capital estimé à 100 millions de dollars ».

Concernant le développement des banques en Algérie, le grand argentier a rappelé que le réseau bancaire nationale « comptait 1.992 agences » mais que des recommandations auprès de la Banque d’Algérie (BA) incitaient à la création de structures de proximité qui ne nécessitent pas « de grands investissements » et qui ne « se soumettent pas aux mêmes conditions que les autres agences », a-t-il souligné.

Et de compléter : « Les banques qui n’ont pas, à ce jour, de filiales dans les nouvelles wilayas sont en cours de prospection d’assiettes foncières en collaboration avec les autorités locales afin d’y installer des agences dans les plus brefs délais ».

« Les banques actives, publiques en particulier, ont octroyé plus de 11.000 mds DA de crédits d’investissement à fin 2022 aux secteurs publics et privés », a affirmé M. Faid avant de conclure que la durée de traitement des demandes de crédit « a été réduite à un mois au maximum ».

Mansouria Fodeili