L’Algérie possède plus de 170 variétés de semences céréalières certifiées par le Centre national de contrôle et certification des semences et des plants (CNCC) a indiqué jeudi, le directeur de la Ferme de démonstration et de production de semences (FDPS), Omar Kherif.

« Nous disposons de plus de 170 variétés de semences entre blé dur, blé tendre, orge et avoine, produites localement et certifiées par le CNCC », a déclaré M Kherif à l’occasion d’une Journée portes ouvertes de la FDPS consacrée au développement et à la production de semences céréalières.

Il a poursuivi en rappelant que l’Algérie n’importait plus de semences de céréales depuis trois décennies. « La préservation des variétés anciennes a toujours été le cœur de notre métier, mais nous travaillons également au développement des variétés plus adaptées aux conditions climatiques, plus tolérantes aux différentes maladies et avec des rendements conséquents à l’hectare », s’est-il félicité.

Le Directeur de la FDPS a par ailleurs expliqué que ces nouvelles variétés étaient obtenues à partir du croisement des semences « qui ont un haut potentiel de rendement » avec celles qui résistent « aux fléaux agricoles ». 

Une technique qui permet de produire des semences « plus rentables et plus résilientes à la fois », a-t-il précisé.

Et d’ajouter : « C’est un travail de longue haleine, car il faut au moins 12 années pour obtenir de nouvelles variétés ».

Intervenant lors de la Journée portes ouvertes de la ferme, la responsable de l’Institut technique des grandes cultures (ITGC), organisatrice de l’événement, Karima Bouchard a quant à elle fait savoir que son organisme travaillait au développement du triticale, une céréale issue du « croisement entre le blé et le seigle » destinée « à l’alimentation animal (moutons et volailles) », et qui résiste « aux maladies et au stress hydrique », a-t-elle souligné.

En guise de conclusion, M Kherif a insisté sur le caractère « primordial » pour l’Algérie de produire ses propres semences et d’assurer ainsi une « sécurité alimentaire durable » et la réduction « des importations céréalières » du pays.

Mansouria Fodeili