
Les pertes économiques causées par les séismes, les inondations et les feux de forêt ont dépassé les 5,5 milliards de dollars, entre 2004 et 2022, a indiqué samedi à Alger le délégué national aux risques majeurs, Hamid Afra.
M. Afra s’exprimait à l’occasion du colloque international, organisé par le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville et qui avait pour thème : « Réduire le risque sismique : gouvernance et prospective ».
Le responsable algérien a tout d’abord expliqué que depuis 1950, les inondations sont plus fréquentes et qu’elles représentent « 61% des événements catastrophiques enregistrés » durant la période.
Il a ensuite précisé que les séismes, qui ont touché 1,4 millions de personnes et causé 6000 décès, restaient les plus coûteux économiquement avec « une perte de 10 milliards de dollars ».
L’impact budgétaire global des différentes catastrophes pourrait ainsi représenter des pertes annuelles moyennes, sur le long terme, « à plus de 1 milliard de dollars » , soit « 0,7 % du PIB », a-t-il prévenu.
Professeur et président du Club des risques majeurs, Abdelkrim Chelghoum, a, quant à lui, salué la décision du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville d’actualiser la règlementation parasismique algérien (RPA), « qui n’a pas été révisé depuis 2003 », a-t-il souligné.
Il a en outre prédit que cette remise à niveau va rehausser « le seuil de sécurité pour les ouvrages et les infrastructures ».
Enfin, en ce qui concerne les conséquences du réchauffement climatique, le délégué national aux risques majeurs s’inquiète de « la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes » qui frappe un pays qui compte déjà « 865 zones inondables ».
L’Algérie est ainsi passée « à 18 risques majeurs » en raison de l’apparition de nouvelles menaces telles que « les risques climatiques extrêmes, cybernétique, spatial, acridien et biotechnologique », a-t-il conclu
Amale Hoummati