L’Algérie et la Russie ont signé, jeudi à Moscou à l’occasion de la visite d’Etat du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, une déclaration conjointe approfondissant le partenariat stratégique entre les deux pays ainsi que plusieurs accords multisectoriels.

Qualifiées de « stratégiques » depuis plusieurs décennies, les relations entre Algérie et la Russie sont passées à « nouvelle étape » avec la réception au Kremlin du président Tebboune .

A cette occasion, le dirigeant algérien a affirmé que les accords et les mémorandums d’entente paraphés traduisent un « ambition d’élargir les perspectives de coopération », et s’est félicité de « la dynamique qui les distingue ces dernières années ».

Le chef de l’Etat a ensuite assuré que ce partenariat dénotait le souci « commun » à intensifier et à élargir la coopération bilatérale pour la hisser au niveau de nos relations historiques qui remontent à plus de 60 ans ».

Il a poursuivi en remerciant son hôte de son appui à l’adhésion de l’Algérie « en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, et aux BRICS ».

De son coté, Vladimir Poutine, a souligné « la solidité des relations unissant les deux pays », précisant qu’Alger comptait à ce jour « parmi les premiers partenaires commerciaux de la Russie ».

Il s’est en outre réjoui de cette coopération « dans le cadre de l’Opep+ et du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) ». Deux instances qui, selon lui, sont de nature à « assurer la stabilité du marché des hydrocarbures ».

Le locataire du Kremlin a également affiché sa volonté d’intensifier les échanges dans les domaines « de l’exploration et de la production d’hydrocarbures, mais aussi de l’énergie nucléaire, particulièrement sur le plan médical ou agricole », a-t-il détaillé.

A cet effet, il annoncé la tenue dans la capitale russe, pour le deuxième semestre 2023, de la 11ème session de la commission mixte algéro-russe.

En ce qui concerne la crise ukrainienne, le président de la Fédération de Russie a expliqué avoir présenté à son homologue algérien « la vision russe, les origines de ce conflit, et les circonstances qui l’entourent », puis il a remercié son interlocuteur pour sa disponibilité à jouer les bons offices « dans le conflit opposant son pays à l’Ukraine ». 

Après avoir rappelé que l’Algérie est membre « du groupe de contact de la Ligue arabe sur l’Ukraine », M Poutine a fait savoir qu’il recevra, samedi, des chefs de délégations du continent africain pour débattre de son initiative. 

Mansouria Fodeili