Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a estimé dans les colonnes d’El Moudjahid que la « réussite » du référendum sur la Constitution – prévu le 1er novembre prochain – mobilisera les énergies « pour le développement du pays dans tous les domaines ».

« Si l’on parvient à bien exploiter cette phase pour notre avenir en tant qu’Algériens, cela se traduira sûrement par la naissance d’un tremplin débordant de créativité pour dynamiser le processus de l’édification de l’Algérie nouvelle », a déclaré M.Charfi au journal El Moudjahid.

Il espère que la réussite de ce référendum, qui « relève d’une étape primordiale », permettra « la mobilisation des énergies nécessaires pour le développement du pays dans tous les domaines ».

Et d’ajouter : « Il est du devoir de l’Etat et de toutes les institutions chargées de son organisation d’assurer son déroulement dans une atmosphère où toutes les conditions garantissant son succès suivant le principe de transparence et de crédibilité seront réunies ». 

Pour ce faire, il a précisé que son instance allait déployer tous les efforts nécessaires pour convaincre les électeurs. « Nous avons le devoir de faire en sorte que le citoyen prenne conscience de la nécessité d’exercer son droit de vote », a-t-il souligné.

Son projet ne s’arrête pas là puisqu’il compte aller au delà du référendum qu’il considère comme « la continuité de l’œuvre commencée le 12 décembre dernier (ndlr, l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence), qui est elle même le résultat du Hirak du 22 février ». 

« Non seulement nous sommes d’ores et déjà mobilisés pour le succès du référendum, mais nous comptons aussi réussir haut la main la dernière étape de la construction de l’Algérie démocratique, celle d’élire un Parlement libre et indépendant à l’occasion des prochaines législatives », annonce-t-il.

Le président de l’ANIE prévient toutefois que le succès de cette réforme constitutionnelle passera par la fin des divisions. Seul compte « le consensus national » qui conforterait, selon lui, « le principe de la cohabitation pacifique et non pas l’uniformisation des idées comme le pensent certains ».

Poursuivant dans la même veine, Mohamed Charfi a estimé que les Algériens devaient rompre avec leurs habitudes culturelles en allant vers d’autres horizons : « La résistance au changement est, de toute manière, inhérente à toute société. L’essentiel, c’est que ces résistances s’inscrivent dans un schéma pacifique et dans le cadre d’une démarche démocratique ».

A noter que l’Assemblée Nationale populaire (ANP) a approuvé ce jeudi à l’unanimité le projet de révision constitutionnelle. Une pensée uniforme qui ne devrait pas, sur ce coup, déplaire à l’ancien ministre de la Justice.

Amale Hoummati