Alors que certains laboratoires de renommée internationale sont sur le point de proposer un vaccin contre le virus de la Covid-19, l’Algérie par la voix de son ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid a annoncé que le pays acquerra un vaccin « indépendamment de son prix ».

Dans un point presse, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de lutte contre la résistance aux antimicrobiens (13 novembre), M. Benbouzid a indiqué que l’Algérie « n’importera aucun vaccin dont l’innocuité et l’efficacité ne sont pas assurées dans le pays producteur, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune ».

Avant de pouvoir commander le nombre de doses nécessaires pour le marché algérien, le ministre de la Santé a expliqué avoir reçu les ambassadeurs et les responsables des laboratoires des pays producteurs du vaccin contre la Covid-19 afin, dit-il, «  d’étudier les modalités d’importation de ce vaccin qui sera soumis aux recommandations du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus ». 

Il a par ailleurs déclaré que son acquisition se ferait « indépendamment de son prix » afin de « protéger la santé des citoyens », a-t-il ajouté.

De son côté, le ministre délégué chargé de la Réforme hospitalière, Ismail Mesbah, a rappelé que le Comité scientifique avait défini une stratégie nationale sur l’utilisation du vaccin et les publics devant être prioritairement vaccinés.

Face à la recrudescence spectaculaire du nombre de contaminations au SARS-coV2 – 1023 nouveaux cas sur les 24 dernière heures et 18 décès -, M Mesbah a déploré que cette situation était due  « la rentrée sociale et scolaire et au non respect par certaines catégories sociales des mesures préventives » avant d’insister sur « l’application stricte » des gestes barrières qui sont, d’après lui, « l’unique moyen » de ralentir la propagation du virus.

A une question sur l’efficacité des tests de dépistage, Abderrahmane Benbouzid a estimé que le PCR – qui n’entre pas dans le décompte quotidien des nouveaux cas de coronavirus – offrait plus de garanties que le scanner en raison « de la multiplication sélective de séquences ADN, alors que le scanner ne donne pas des résultats fiables à 100% », a-t-il précisé.

Le ministre de la Santé a enfin admis que le contexte actuel faisait peser une pression sur les unités de soin du pays et qu’il envisageait si la situation se dégradait de recourir, à l’avenir, à un « dispositif d’hôpitaux mobiles ».

Amale Hoummati