Célébrées depuis 2018 en Algérie le 12 janvier, les festivités de Yennayer, premier jour de l’an berbère 2971, seront lancées ce vendredi – sous l’égide du Haut commissariat à l’Amazighité (HCA) et du ministère du Tourisme, de l’artisanat et du travail familial – depuis Batna.
Une riche programmation alliant expositions, rencontres littéraires et conférences autour de la culture et de la langue amazighe est prévue dans la wilaya de Batna durant les cinq jours – du 8 au 12 janvier – que dureront les célébrations.
Ainsi la capitale des Aures hébergera à la maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa une rencontre scientifique ayant pour thème : « La culture amazighe entre créativité et réceptivité dans les arts, cinéma, théâtre, arts plastiques et musique ».
Les réjouissances ne se cantonneront pas à la grande ville auressienne puisque les localités de Menaa et Bouzina accueilleront également un salon du livre et du multimédia, un atelier consacré au cinéma, une exposition sur l’artisanat local et sur le savoir-faire culinaire chaoui ainsi que des spectacles de chant et de musique tirés du répertoire amazigh.
Dans sa conférence de presse qu’il a tenue mercredi, Si El Hachemi Assad, le Secrétaire général du HCA, a rappelé que le nouvel an berbère a été conjointement élaboré avec le ministère du Tourisme et de l’artisanat familial et les autorités et associations locales.
« C’est un événement pour revisiter notre héritage commun porteur de valeurs ancestrales, de profondeur historique, de partage, de solidarité et surtout de vivre-ensemble », s’est félicité M. Assad.
Si Amenzu n Yennayer n’a pas été annulé, en raison de la crise sanitaire du coronavirus, il sera en revanche moins flamboyant que les années précédentes.
« Compte tenu des restrictions de regroupement liées à l’épidémie de Covid-19, le passage au nouvel berbère sera célébré dans l’intimité à domicile mais aussi dans les espaces publics par les associations et les institutions », prévient le responsable du HCA.
Malgré ces aléas, l’événement innovera cette année en décernant fois le Prix du président de la République pour la littérature et la langue amazighe.
Instituée par décret présidentiel, en 2020, cette distinction vise à « encourager et soutenir les auteurs, hommes de lettres et chercheurs qui œuvrent pour l’épanouissement de la langue amazighe », précise Si El Hachemi Assad.
Pour cette première édition, 106 dossiers – 61 oeuvres littéraires (roman, nouvelle, conte…), 24 dans le domaine de la linguistique, 14 travaux de recherche touchant au patrimoine culturel immatériel et 7 projets dans le secteur des nouvelles technologies – ont ainsi été réceptionnés par le HCA.
A noter que trois lauréats, parmi la centaine de participants, recevront une dotation de 1 million, 500.000 et 250.000 dinars chacune.
Amale Hoummati