Le Pr Ryad Mahyaoui, membre du Comité scientifique chargé du suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus a déclaré mercredi que les vaccins commandés auprès de la société Oxford-Astra Zeneca devraient arriver « en février prochain ».
« Il existe trois (03) laboratoires positionnés pour l’Algérie, les vaccins russe, chinois et en dernier l’anglo-suédois Oxford-Astra Zeneca. La totalité de la commande n’est pas connue, mais cela se sera au fur et mesure de l’acquisition des vaccins. Cela étant et selon les prévisions, les premières doses du vaccin anglo-suédois devront arriver en février prochain », a indiqué M. Mahyaoui, sur les ondes de la radio Chaine III.
S’agissant du premier vaccin Spountik V que l’Algérie a acheté, le Professeur a dit « espérer la réception des 500.000 premières doses commandées par l’Algérie, d’ici fin du mois en cours ».
« Le reste des doses de ce vaccin arrivera progressivement », a-t-il ajouté, avant de préciser « qu’aucun laboratoire ne peut assurer, à lui seul, la vaccination de toute une population ».
Rappelant que l’immunité collective passera par la vaccination « de 70 % de la population algérienne », le membre du Comité scientifique a chiffré à « 40 millions de doses » les besoins de l’Algérie.
Revenant sur le modus operandi, il a expliqué que les 20 millions de citoyens concernés seront vaccinés « à raison de deux doses, totalement différentes mais dont le vaccin est obligatoirement issu du même laboratoire ».
Concernant les aspects logistique et organisationnel à mettre en place pour une opération d’une telle envergure, le Professeur s’est voulu rassurant en soutenant que le « pays est en avance sur plusieurs paramètres et qu’il met à jour ses informations en fonction des expériences menées par d’autres pays et des contraintes auxquelles ils sont confrontés lors de leurs campagnes de vaccination ».
Au niveau comptable, ce sont près de « 20 milliards de dinars », reconnait le médecin, qui ont été alloués à « la conservation et à l’acheminement » des millions de doses qui seront réceptionnées dans les semaines et les mois à venir.
Se réjouissant en outre que les premières sessions de formation des vaccinateurs aient débuté cette semaine, il a loué l’importance de cette ressource humaine dans la réussite « de la future campagne de vaccination » qui devrait selon lui durer « au minimum une année » et pour laquelle une plate-forme numérique a été conçue « pour la prise de rendez-vous ».
Enfin, M. Mahyaoui a insisté sur le maintien des gestes barrières car il prévient qu’on « ne pourra pas arrêter la pandémie uniquement avec le vaccin » et qu’il faudra apprendre à vivre avec le nouveau variant du virus qui représente, estime-t-il, « une réelle menace ».
Amale Hoummati