Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a annoncé jeudi sa volonté de promouvoir la diplomatie économique à travers la mise en place, auprès des représentations à l’étranger, d’un réseau de chargés d’affaires économiques et commerciales.

« Ces mesures, susceptibles de renforcer la diplomatie économique, s’inscrivent dans le cadre de la mise en oeuvre des recommandations de la conférence nationale sur le Plan de relance pour une nouvelle économie », a indiqué M. Boukadoum.

Il a par ailleurs estimé que cette nouvelle stratégie permettra d’oeuvrer « à l’édification d’une économie nationale diversifiée à même de renforcer notre sécurité alimentaire et d’immuniser notre Nation contre la dépendance excessive au secteur des hydrocarbures ».

La mise en application de ce programme passera ainsi par la création « d’un réseau de chargés d’affaires économiques et commerciales » – auprès des représentations algériennes à l’étranger – qui favorisera, selon lui, « l’accueil des opérateurs et exportateurs algériens et le renforcement de la Direction de promotion et de soutien des échanges économiques ».

Le ministre a en outre annoncé la création « d’un portail de la diplomatie économique » sur le site du ministère et le lancement « d’un programme de formation » à destination des diplomates.

« Les chefs des représentations diplomatiques et consulaires ont été appelés à intensifier les efforts et à élaborer des rapports périodiques sur les dispositifs en place dans les pays d’accréditation en vue de promouvoir les produits nationaux et attirer les investissements étrangers », a expliqué le diplomate.

Estimant que l’appareil diplomatique était l’un « des maillons de la chaine des intervenants », il a souligné que différents acteurs tels que « l’agriculteur, l’industriel, les ministères de tutelle, les banques, les organisations patronales, les douanes… », devaient aussi s’inscrire dans ce dispositif.

« Cette mission, collective, exige la coordination, l’efficacité et l’engagement de résultat de tout un chacun pour gagner la bataille de l’édification d’une économie forte, diversifiée et intégrée dans l’économie mondiale », insiste-t-il.

Et de poursuivre : « Une telle démarche ne saurait aboutir sans la finalisation des mesures inhérentes, en particulier le développement du réseau bancaire, à travers l’ouverture d’agences en Europe et en Afrique, l’augmentation des offres de fret aérien et maritime et de transport terrestre pour la région sahélo-saharienne et l’Afrique de l’ouest, ainsi que l’ouverture de nouveaux points frontaliers avec nos voisins pour développer le commerce bilatéral ».

Pour concrétiser cette nouvelle vision, qui doit faire valoir « les potentialités du marché algérien et les opportunités d’investissement », le ministre des Affaires étrangères envisage plusieurs pistes.

Pêle-mêle ont été évoqués, « l’organisation de foires et salons du produit national » en Afrique, « des journées d’information » dans le reste du monde ou « l’envoi de missions commerciales » vers les marchés cibles.

L’objectif de ce types d’événements sera d’accroitre « le volume des exportations hors hydrocarbures et de renforcer nos recettes en devises », espère-t-il.

Mansouria Fodeili