Le CR Belcourt a été tenu en échec par El Hilal Omdurman (0-0) lors de la troisième journée de la ligue des champions africaine dans le groupe B. Avec ce match nul, les Algérois – deux points au compteur – hypothèquent un peu plus leur chance de qualification pour les quarts de finale.

La lourde défaite face à Mamelodi Sundowns (1-5), il y a une semaine à Dar el Salam, semblait encore dans les têtes des Belouizdadis vendredi soir. En effet, dès l’entame de match, les poulains de Frank Dumas ont montré d’emblée des signes d’une grande fébrilité. Une fragilité qui s’est matérialisée par le but encaissé par les Champions d’Algérie dès la 3è minute.

Suite à un dégagement de Moussaoui, dans les pieds d’un adversaire, Mohamed Yousf récupéra le cuir aux 18 mètres. L’attaquant soudanais crocheta Bouchar qui, comble de malchance, glissa pour laisser le champ libre à son adversaire qui ajusta le portier algérois (0-1). Douche froide au 5 juillet ! Malgré cet avantage, les visiteurs ne ménageaient pas leurs efforts pour faire le break. Une sortie hasardeuse de Moussaoui, suite à un corner, faillit être préjudiciable aux Rouge et Blanc mais fort heureusement la tête de Mohamed Ahmed passa à coté (10’).

Absents des débats et positionnés trop bas sur le terrain, les camarades de Ngombo mirent une vingtaine de minutes avant de se créer leur première occasion. Bouchar (20’) et Nessakh (21’) s’essayèrent de la tête sans succès. Trois minutes plus tard, ce sont les Soudanais qui ratèrent encore une opportunité de doubler la mise. Omer hérita du cuir suite à un coup franc mal joué par le CRB. Fort heureusement pour les Algérois, le milieu d’Al Hilal fit preuve de maladresse (24’).

Peu inspirés, à l’image de leur meneur de jeu Sayoud – qui rata tout ce qu’il entreprit – les joueurs locaux reprirent un peu le contrôle du ballon dans le dernier quart d’heure. Le maestro belcourtois a d’ailleurs été tout prêt d’égaliser sur une frappe rasant le poteau (39’). Ce n’était que partie puisque la délivrance allait se présenter juste avant la pause. Suite à deux tentatives coup sur coup de Boulakhoua et de Aboud, repoussées par le gardien Abdeshren, Koukpo trouva le chemin des filets sur une astucieuse talonnade (43’).1-1. Cette égalisation un peu heureuse permit au CRB de regagner le vestiaire avec un score de parité et plein d’espoirs pour la suite. 

La seconde période offrira un autre visage avec une domination des partenaires de Nessakh. Plus agressifs et plus haut sur le terrain, les Algérois essayèrent notamment sur coups de pied arrêtés de mettre un second but. Suite à un corner, Draoui ne fut pas loin de donner l’avantage aux siens mais la volée-ciseau du milieu de terrain fut bien captée par le gardien soudanais (58’).

Peu en vue dans cette rencontre, Amir Sayoud eut la malchance de devoir quitter ses coéquipiers sur blessure (65′). Les Champions d’Algérie ne se découragèrent pas et continuèrent à mettre la pression sur les bois d’Al Hilal. Belahoual, qui venait de rentrer en jeu, ne put cadrer sa tête sur un bon coup franc botté par Hais (79′). Quatre minutes plus tard, c’est un superbe coup de franc des 25 mètres de Nessakh qui vint s’écraser sur la transversale d’Abdeshren (83’).

Alors qu’on le temps s’égrenait inexorablement vers le coup de sifflet final, le CRB obtint un penalty très généreux. L’arbitre sénégalais Maguette Ndiaye estima que Belhaoual avait été déséquilibré dans la surface de réparation au moment de sa frappe. Le nouvel entrant voulu se faire justice lui même mais ouvrit trop son pied en expédiant le ballon en dehors du cadre (89’).Les 4 minutes de temps additionnel ne changeront rien à la donne. Avec cette nouvelle contre-performance, les Rouge et Blanc peuvent se dire qu’une qualification passera obligatoirement par un quasi sans faute lors des trois dernières rencontres dans ce groupe B.

Frank Dumas (entraineur du CRB) : « Sur les deux derniers matchs on se met en difficulté. J’ai apprécié la prise de conscience de mes joueurs. Nous sommes revenus au score. Ce n’était pas facile. La différence, c’est l’efficacité. C’est ce qui nous fait défaut aujourd’hui ».

Karim Ait Yahia