Le problème du stress hydrique que connait l’Algérie depuis quelques années, en raison notamment d’une faible pluviométrie et des changements climatiques, a poussé le ministère des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi à lancer « un programme basé sur l’exploitation des eaux non conventionnelles issues du dessalement de l’eau de mer et du traitement des eaux usées », précise-t-il dans un entretien accordé à la radio.
Interrogé par la Radio Chaine 2, le ministre a par ailleurs indiqué que « l’Algérie compte actuellement 11 grandes stations de dessalement d’eau de mer qui produisent plus de 561 millions M3 par an ».
Une situation insuffisante qui nécessite la réalisation d’une vingtaine de nouvelles stations – dans les régions déficitaires en ressources en eau – afin, dit-il, « d’élever les capacités de production à 2 milliards M3 par an d’ici 2024 ».
Avec une consommation annuelle de « de 3.6 à 3.7 milliards de mètres cubes », les ressources superficielles (eaux de surface) – qui contribuent au tiers de la demande -, « ne peuvent pas alimenter et répondre à la totalité des besoins des citoyens », explique le ministre.
« On vise à doubler le nombre de ces stations de dessalement d’ici 2030, afin de réserver l’utilisation des eaux de barrages en exclusivité pour le développement agricultural », a conclu M.Mihoubi