Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a affirmé dimanche soir, que la balance des paiements de l’Algérie sera à l’équilibre durant l’année en cours ou en 2022 au plus tard.

C’est au cours de sa traditionnelle rencontre télévisée avec certains médias nationaux que le chef de l’Etat a annoncé que l’Algérie est parvenue à réduire ses importations « de 10 milliards de dollars » en 2020, à travers notamment « la production, la maîtrise de la sur-facturation et un contrôle plus sérieux de certains services ».

« Nous avons réalisé tout ça sans créer un déficit ou de pénurie », a-t-il ajouté.

Concernant l’année 2021, le Président de la république a indiqué le pays tentera d’épargner « 800 millions USD à 1 milliard USD dans les importations des médicamentsgrâce à l’industrie pharmaceutique locale -, ainsi que 500 millions USD pour le blé ».

Au niveau des exportations hors-hydrocarbures, l’Algérie table cette année sur « 400 millions de dollars de médicaments », prévoit-il.

Et de poursuivre :  « Si nous parvenons à 4 Mds USD d’exportations hors-hydrocarbures, nous en serons heureux. Pendant les 25 dernières années, nous ne dépassions pas 2 mds USD ». 

Pour espérer atteindre de tels objectifs, les pouvoirs publics misent aussi les industries de transformation « à l’image du projet Gara Djebilet », rappelle M.Tebboune.  

Ces mines de fer, dont la concession a été confiée à des entreprises chinoises, ont ainsi des réserves estimées à 3,5 milliards de tonnes. D’après le ministre des Mines, Mohamed Arkab, le site atteindra une production de « 12 millions de tonnes de fer/an » tout en faisant économiser aux finances de l’Etat quelque « 2 milliards de dollars par an ». 

La transformation de l’économie passera également par la filière montage automobile « qui sera reconstruite sur de nouvelles bases », par l’agriculture qui devrait générer « 25 milliards de dollars » et par les « PME et les startups », ambitionne le locataire d’El Mouradia.

Abdelmadjid Tebboune s’est en outre félicité, en guise de conclusion, que l’Algérie ait gravé son nom « pour la première fois à l’échelle continentale et mondiale en matière de startups »

Mansouria Fodeili