Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Fawzi Derrar et le Chef de service d’épidémiologie et de médecine préventive à l’Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) de Blida, Pr. Abderezzak Bouamra, ont qualifié vendredi les indicateurs épidémiologiques en Algérie « d’alarmants ».
Invités de l’émission Al Siha fi ousbouu, les deux médecins ont affirmé que « l’apparition d’une troisième vague était possible » avec le relâchement des gestes barrières observé ces dernières semaines.
Alors que le nombre de contaminations à la Covid 19 a fortement progressé – avec 174 nouveaux cas sur les 24 dernières heures -, ils appellent les Algériens à une grande vigilance en raison, disent ils, « d’une épidémie dans l’épidémie » due à la forte contagiosité des variants britannique et nigérian.
« Seuls les variants britannique et nigérian circulent en Algérie », a déclaré M.Derrar balayant ainsi l’hypothèse d’un variant indien dont les « données sont faibles ».
Abordant la problématique de la rupture des approvisionnements observée ces dernières semaines, Fawzi Derrar a indiqué que les pouvoirs publics avaient pris des « mesures urgentes » pour acquérir graduellement les doses nécessaires.
Il a ainsi annoncé que les laboratoires Sinopharm et Pfizer allaient procédé à la livraison d’une quantité de vaccins « en mai prochain ».
Le DG de l’IPA a par ailleurs précisé qu’une réorganisation, pour optimiser les flux, était amorcée avec « l’adoption de nouvelles méthodes de gestion ».
Concernant la dangerosité supposé d’AstraZeneca, le Pr. Bouamra a tenté, de son côté, de rassurer une population très réticente à l’idée de se faire vacciner en affirmant que les effets secondaires du vaccin « étaient faibles par rapport à ses bienfaits pour l’humanité ».
Amale Hoummati