Immeuble sur une falaise de Bir-Mourad Raïs

Le président du club algérien des risques majeurs, Abdelkrim Chelghoum, a déclaré dimanche être favorable à la destruction de l’immeuble qui menace de s’effondrer sur une falaise de Bir-Mourad Raïs (Alger). 

« Ce bâtiment, construit au bord d’une falaise, ne peut pas tenir, car les glissements de terrain sont évolutifs. Il n’y a aucune autre alternative que de le détruire », a indiqué M. Chelghoum lors d’un entretien à la Radio algérienne. 

Le responsable du CARM a par ailleurs précisé que l’immeuble en cours de construction – sept étages en surface et cinq étages en sous-sol – n’aurait jamais dû obtenir « un permis de construire ».  

Suite aux fortes précipitations qui se sont abattues sur la capitale mardi, un effondrement rocheux de la falaise s’est produit au niveau de la station de transport des voyageurs de Bir-Mourad Raïs. Le Directeur des travaux publics de la wilaya d’Alger, Abderrahmane Rahmani, avait annoncé jeudi qu’une expertise technique du CTC d’Alger allait permettre « d’évaluer les risques ».

Dans son entrevue, le Professeur a rappelé que le coeur du problème de la prévention des risques majeurs réside dans « le choix des terrains à construire » avant d’expliquer que la cause principale des effondrements, « c’est le sol mal choisi ».

« Ce que nous vivons actuellement, ce sont les carences et les défaillances de la non-participation et de l’impréparation dans la gestion des risques au niveau des communes », a-t-il déploré.

Pointant du doigt « le bricolage » en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire, il a en outre regretté que « les mesures préventives basiques » ne soient pas « implémentées » au niveau des périmètres concernés. 

En guise de conclusion, M. Chelghoum a fait savoir qu’il était impératif « de revoir les responsabilités des uns et des autres, et la tutelle des institutions qui doivent gérer les grandes catastrophes naturelles et technologiques ».