Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a mis en place un programme spécial pour 2022 avec pour objectif d’augmenter la production de lait cru – à travers le repeuplement des bâtiments d’élevage en vache laitière et la lutte contre leur abattage -, a indiqué dimanche à Alger son directeur du service vétérinaire, Imad Idres.
« Nous avons prévu un programme spécial en 2022 pour accroitre la production du lait cru à travers l’importation de vaches laitières pour repeupler les bâtiments d’élevage qui sont pratiquement vides. Mais en parallèle, nous allons protéger ces bêtes, en infligeant des peines contre les abattoirs qui pratiquent l’abattage clandestin de ces vaches », a précisé M Idres lors d’un entretien avec la radio chaine III.
Il a par ailleurs souligné que des instructions « fermes » ont été données aux inspecteurs vétérinaires des abattoirs afin qu’ils renforcent « leur contrôle contre ces pratiques illégales » et qu’ils puissent entamer « des poursuites judiciaires à l’encontre des convenants », a-t-il ajouté.
Le responsable du service vétérinaire a également fait savoir que le ministère, parallèlement à « l’importation de vaches laitières et de génisses pleines », envisageait de multiplier l’élevage laitier via « la promotion des pépinières de génisse au niveau local ».
La tutelle s’apprête en outre à « obliger les éleveurs à assurer le cheptel bovin contre les maladies des ruminants et leur mortalité », a-t- il prévenu.
D’après le haut fonctionnaire, l’ensemble des mesures devraient permettre « d’augmenter le volume du lait cru (collecté auprès des éleveurs) » – 800 millions de litres par an – tout en réduisant « les importations de la poudre de lait » – environ 500.000 tonnes /an – pour un montant estimé à « 1,2 milliards de dollars ».
A travers ce programme, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural espère ainsi améliorer le système de traçabilité des importations de poudre afin « d’éviter les pénuries » dues au détournement de cette matière première qui est normalement destinée, rappelle M Idres, « exclusivement à la production de lait en sachet ».
Pour ce faire, il a expliqué que les fichiers des importateurs – qui sont désormais numérisés – ont fait l’objet « d’une révision » avant de conclure que les dérogations « sont délivrées le jour même ».
Mansouria Fodeili