La Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture (Capa) et l‘Agence nationale d’appui au développement de l’entrepreneuriat (Anade) ont initié mardi à Alger une opération de financement de 1000 projets d’entrepreneurs en aquaculture, et notamment ceux spécialisés de l’élevage du Tilapia.

« Cette opération qui concerne l’exercice 2022, s’adresse aux candidats de toutes les wilayas du pays, permettant aux jeunes investisseurs de bénéficier d’un financement pouvant atteindre les 10 millions de dinars », a indiqué le directeur général de la Capa, a Ilias Mostefa.

Il a par ailleurs fait savoir que les porteurs de projet pourraient également être accompagnés « par l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem) ».

Inscrit dans le cadre de la coopération intersectorielle, le programme vise en outre à encourager les jeunes entrepreneurs à se spécialiser dans l’élevage de Tilapia rouge, « à travers une formation de qualité mais aussi une assistance dans la commercialisation de leur produit », promet le DG de la CAPA.

Et de poursuivre : « Elle permettra, également de créer des postes d’emploi et de diversifier la production halieutique ».

Le choix du Tilapia rouge est motivé par « la maîtrise de l’ensemble du processus de production » et pour son apport important «en protéines et en Omega 3 pour les consommateurs », a ajoiuté M Mostefa.

Poisson le plus consommé au monde, et deuxième en termes d’élevage, cet espèce de la famille des Chiclidae est ainsi particulièrement prisé par le consommateur algérien en raison notamment de son prix qui « avoisine les 550 dinars le kilogramme » mais aussi de sa disponibilité grâce à « la création d’un réseau national de commercialisation », se félicite le responsable de la CAPA.

Directeur de la pêche de la wilaya d’Alger, Cherif Kadri, est aussi impliqué dans le processus pour satisfaire les 180 points de vente de poissons de la capitale. 

Pour ce faire, il travaille à la « sensibilisation » des 175 stagiaires de l’Institut national supérieur de pêche et d’aquaculture (INSPA) afin, explique-t-il, qu’ils saisissent l’opportunité « de se lancer dans cette activité » .

Le boss des pêcheurs ambitionne d’ailleurs d’aller plus loin dans ses initiatives puisqu’il a programmé, dimanche prochain à l’Institut de technologie moyen agricole (ITMA) d’Ain Taya, un atelier à l’attention des agriculteurs dans le cadre, dit-il, « de l’intégration de la pisciculture à l’agriculture ».

Mansouria Fodeili