Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Yacine Hamadi a insisté, jeudi à Alger, sur la nécessité de promouvoir le tourisme thermal dans le cadre du développement socio-économique de l’Algérie.
Interrogé sur l’avenir de l’investissement dans les stations de Chiguer et de Sidi Abdelli (wilaya de Tlemcen), lors des questions orales du Conseil de la nation, M Hamadi a indiqué que son département s’employait à « promouvoir et à développer les sources thermales disponibles », et notamment « celles ayant une valeur thérapeutique ».
Pour étayer son propos, le ministre a détaillé le plan de son ministère qui vise à « développer l’investissement dans les stations thermales, à promouvoir la qualité du produit, à moderniser, à rétablir les entreprises en cours d’exploitation – conformément aux normes internationales – et à soutenir la formation et le perfectionnement de tous les travailleurs ».
S’appuyant sur le potentiel thermal que recèle la wilaya de Tlemcen, il a rappelé les résultats d’une étude, publiée en 2016, qui avait apparaitre 8 sources réparties sur cinq communes « dont la station thermale de Boughrara et les deux hammams traditionnels de Chiguer et Sidi Abdelli ».
En ce qui concerne le hammam Sidi Abdelli, le ministre du Tourisme a souligné que l’infrastructure avait été construite « durant les années 1970 » tout en étant exploitée « de manière traditionnel par la mairie ».
Il a par ailleurs ajouté que le hammam a été confié « à un investisseur privé » afin qu’il soit modernisé, étenu et érigé « en un complexe thermique réunissant toutes les normes nécessaires pour promouvoir cette activité touristique », a-t-il expliqué.
Actuellement gelé pour des raisons administratives, la reprise de l’établissement devrait, selon M Hamadi, démarrer dès que les autorités locales auront délivré « le droit de concession locale d’exploitation, le permis de construire » ainsi que toutes les garanties relatives « aux effets du projet sur l’environnement ».
Il a en outre annoncé que le hammam Chiguer, qui relevait du hammam Boughrara, devrait lui aussi faire l’objet d’une « modernisation » suite à l’avis « favorable » émis par ses services.
Prisés des Algériens pour leurs vertus rhumatologique et dermatologique, les sources thermales seraient estimées, selon la chercheuse au Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER) Salima Ouali, « à plus de 200 » à travers le territoire national.
Mansouria Fodeili