Un nouveau syndicat patronal, le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), a vu le jour samedi à Alger avec pour ambition de mutualiser les compétences autour du « patriotisme économique », a indiqué son président Kamel Moula.

« Complémentarité, mutualisation des compétences et des ressources, patriotisme économique sont les fils conducteurs de notre organisation », a scandé à la tribune M. Moula lors de la cérémonie de lancement du Conseil du renouveau économique algérien.

Dans son discours inaugural, le dirigeant algérien a par ailleurs précisé que la création de la nouvelle structure – qui compte 70 entreprises adhérentes – a été décidée après la conférence nationale sur la relance industrielle, en décembre dernier, durant laquelle « le président de la République a insisté sur la mobilisation de toutes les compétences pour booster l’économie nationale », a expliqué le PDG des laboratoires Vénus.

Et d’ajouter : « Depuis cette date, nous avons été plusieurs chefs et dirigeants d’entreprise à nous concerter pour trouver le meilleur outil de mobilisation des opérateurs économiques. Et, unanimement, entreprises publiques et entreprises privées, nous avons fait le choix de l’union pour constituer une force de proposition et d’action avec pour un objectif commun, le renouveau économique de notre pays ».

Dans sa volonté de contribuer à la relance économique, le président du CREA – élu pour 3 ans par les 29 membres du bureau exécutif – milite également pour la levée de certains obstacles tels que « la rupture du lien de confiance entre les entreprises, les investisseurs et les pouvoirs publics, l’absence de concertation à une échelle pertinente sur les réformes à mener avant l’élaboration des textes d’application ainsi que la paralysie de l’administration et sa résistance au changement ».

Abordant l’Algérie de demain, le responsable syndical a estimé que le pays aura besoin d’un certain nombre d’atouts – ports, agriculture, pêche – capables, selon lui, « d’assurer la sécurité alimentaire, d’alimenter l’industrie agroalimentaire tout en développant l’exportation » ainsi que d’une industrie manufacturière « compétitive, créatrice de richesses et forte en intégration ».

En outre, M Moula a rappelé qu’une économie ambitieuse devait passer par une mise à niveau technologique fondée « sur la connaissance, l’innovation et les startups », et qui puisse assurer « des services performants à même de soutenir une croissance économique élevée et un système bancaire modernisé ».

« Notre pays dispose des atouts nécessaires pour réussir. Il a juste besoin de la mobilisation de tous, y compris de celle de nos compatriotes établis à l’étranger que nous accueillerons à bras ouverts », a-t-il conclu. 

Mansouria Fodeili