La sélection d’Algérie de football défie ce vendredi (18h), au stade Japoma de Douala, le Cameroun pour le compte du barrage aller qualificatif à la Coupe du monde Qatar 2022. Les protégés de Djamel Belmadi se disent « prêts » à en découdre avec une équipe qu’elle n’a jamais battue en match officiel.

S’il est un élément que les Fennecs sont sûrs de maitriser ce soir pour leurs retrouvailles avec la ville de Douala, c’est bien le stade de Japoma. Une pelouse – en mauvaise état notamment – qui ne leur avait pas très bien réussi lors du dernier championnat d’Afrique des nations (Can) puisque qu’ils avaient lamentablement quitté la compétition dès le premier tour après deux défaites – face à la Guinée équatoriale (1-0) et à la Côte d’Ivoire (3-1) -, et un match nul contre la Sierra Leone (0-0). 

« Le match est tellement important que venir jouer ici ou là devient anecdotique. On est venus ici il y a 2 mois mais c’est du passé maintenant », a lâché jeudi en conférence de presse Djamel Belmadi. 

Des Fennecs concentrés et prêts

Pour ce match aller face aux Lions Indomptables, le sélectionneur national a voulu mettre toutes les chances de son coté, dans sa quête de qualification, en allant s’acclimater, trois jours durant, dans la Guinée équatoriale voisine. « Nous avons choisi de faire notre stage à Malabo pour une question de logistique », a précisé le Franco-Algérien avant d’ajouter que le groupe « est vraiment concentré et a envie de faire quelque chose de grand ».

« On a très bien travaillé à Malabo. On est prêts. On connaît la grandeur de ces deux matchs. Ce sera à nous de le montrer demain pour rendre notre peuple fier. À 31 ans, se qualifier en Coupe du Monde est mon objectif principal », a expliqué, de son coté, Riyad Mahrez.

Pour cette double confrontation face aux Camerounais, le coach des Verts a ainsi décidé de se passer de certains joueurs (Bounedjah, Benrahma, Brahimi, Zorgane) qui n’offrent pas les garanties suffisantes dans un match ou l’enjeu dépassera le jeu. 

« La seule pression que j’ai, au même titre que le Cameroun, c’est que nous avons envie d’offrir à notre peuple la possibilité de voir son équipe nationale jouer la Coupe du Monde », a répété le natif de Champigny-sur-Marne. 

Vincent Aboubakar prévient l’Algérie

Dans le camp d’en face Rigobert Song, qui a récemment succédé au Portugais Antonio Conceiçao à la tête du Cameroun, a reconnu que le délai était trop court pour imposer ses idées. « Je n’ai pas eu le temps de travailler pour faire mieux que les autres. Nous sommes dans l’urgence et quand on est dans l’urgence, on utilise les méthodes d’urgence.C’est un groupe en place depuis longtemps. Ils savent pourquoi ils sont là. L’objectif, c’est de se qualifier », a indiqué l’ancien défenseur central. 

Malgré son inexpérience en matière de coaching, sa nomination express et la défection de Zambo Anguissa et Moumi Ngamaleu, le néo-sélectionneur espère apporter sa « touche » à ses poulains pour passer l’écueil algérien. « Nous mettrons tous nos moyens. Nous savons ce que nous devons faire.Eux aussi savent ce qu’ils doivent faire », a martelé le boss camerounais. 

Dans un style plus outrecuidant, Vincent Aboubakar – le capitaine du Cameroun – pense quant à lui que les jeux sont quasiment faits. « L’Algérie ne doit rien espérer. Elle n’a pas fait une bonne compétition durant la CAN. Ce n’est pas ici qu’ils vont réussi à trouver le bon chemin », prophétise le meilleur buteur de la dernier Can. 

« Je ne sais pas s’il y a un excès de confiance de la part des camerounais. L’objectif reste le même, c’est atteindre la Coupe du monde. On saura se comporter sur le terrain », a répondu Djamel Belmadi.

Si l’historique des oppositions entre les deux pays plaide largement en faveur du Cameroun, qui n’a jamais perdu face aux Fennecs en sept confrontations officiels (3 nuls et 4 victoires), toute série a vocation à être arrêtée un jour. Et si cela commençait dès ce soir avant le match retour, mercredi soir à Blida (21h30).

Mimoun Mehroug