Gazoduc Medgaz entre l'Algérie et l'Espagne

Le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar et le PDG du groupe italien Eni, Claudio Descalzi se sont rencontrés dimanche à Alger afin d’évoquer le renforcement du partenariat entre les deux groupes, a indiqué dans un communiqué la Sonatrach.

C’est dans un contexte international tendu marqué par la crise en Ukraine et par l’arrêt de la commercialisation du gaz russe en Europe que s’est tenue, au siège de la compagnie nationale, la réunion de travail entre les deux géants des hydrocarbures. Une rencontre au cours de laquelle les deux dirigeants ont pu aborder la question « de l’approvisionnement de l’Italie en gaz », précise le communiqué.  

Face à cette problématique ukrainienne, qui a surgi de manière inopinée, les deux sociétés ont donc décidé de passer en revue « les initiatives à court et à moyen termes susceptibles d’augmenter l’approvisionnement », – la production italienne étant de 100 000 barils/jours -, via le gazoduc TransMed / Enrico Mattei.

Pour ce faire, Le Pgd de Sonatrach a rappelé les liens l’unissant à ENI – dont la présence en Algérie remonte à 1981 – et « la stratégie commune » construite au fil du temps avec son homologue. 

Les deux partenaires ont ainsi examiné « les investissements en cours », à partir des gisements exploités conjointement, afin de répondre aux besoins d’approvisionnement immédiats de l’Italie ainsi que « les perspectives futures ».

Ce partenariat prévoit notamment « l’accélération du développement des projets pétroliers et gaziers dans la région de Berkine Sud » – programme entré en service le 6 mars dernier –  et la poursuite des investissements « dans les énergies nouvelles et renouvelables », explique M Hakkar.

Il s’agit en l’occurrence de la construction « en mode Fast Track » d’un nouveau hub « s’appuyant sur les synergies avec les actifs existants MLE-CAFC du périmètre 405b », se félicite l’entreprise publique.

« L’engagement de Sonatrach et Eni repose sur la stratégie commune d’un time to market accéléré, conforté par la disponibilité et la capacité des filiales du Groupe Sonatrach en charge de la réalisation des travaux », ont fait savoir les deux acteurs avant d’ajouter que les premiers résultat d’exploitation sont attendus « en juillet ».

Pour rappel, le groupe Sonatrach envisage d’investir, entre 2022 et 2026, l’équivalent 40 milliards de dollars dans l’exploration, la prospection et la production.

Mansouria Fodeili