Classée patrimoine universel de l’UNESCO en 1982, la vallée du M’zab (Ghardaia) célèbre cette année le 40ème anniversaire de son inscription sur la liste du patrimoine mondial. 

« Ce classement par l’Unesco de cet espace urbanistique est aussi la concrétisation d’actions ponctuelles de réhabilitation et de restauration effectuées par les pouvoirs publics pour sa préservation, et également l’attachement de la population et acteurs locaux à leur patrimoine matériel », a indiqué à l’APS le directeur de la Culture et des Arts de la wilaya, Abdeldjebbar Belahsen.

« La pentapole du M’zab avec ses cinq ksour (Ghardaia, Mélika, Béni-Isguen, El-Atteuf et Bounoura) a su garder sa structure urbaine durant plusieurs siècles, avant de devenir un centre d’intérêt de l’organisme onusien », a-t-il ajouté.

Afin de préserver ce héritage ancestral, les pouvoirs publics ont mené – depuis 1982 – « une centaine d’actions de restauration et de revitalisation du patrimoine », a rappelé de son coté, Mohamed Alouani, responsable chargé du patrimoine à la direction de la Culture de Ghardaïa.

Il a par ailleurs expliqué que ces opérations de restauration ont été effectuées « en étroite collaboration avec le tissu associatif »,  avant de préciser que « plus de 3.000 maisons traditionnelles, places de Souk, monuments funéraires, aires de prière et mosquées » avaient été réhabilitées.

Président de la fondation Amidoul, le Dr Ahmed Nouh a quant à lui su reproduire ce modèle ksourien en créant ex-nihilo, « avec des matériaux du terroir et en alliant architecture et développement durable », le ksar Tafilelt, un village éco-citoyen de 1050 habitations et de 500O âmes (https://bit.ly/371HnIH).

Cette réussite ne doit cependant pas masquer les risques qui pèsent sur le patrimoine millénaire de la région avec l’urbanisation accélérée, et son lot de constructions illicites et anarchiques, qui menace notamment la palmeraie.  

Pour lutter contre ce fléau, les responsables du secteur de la Culture ont donc décidé de mettre en place un système d’information géographique (SIG) qui permettra à la fois de recenser, de numériser et de valoriser les trésors patrimoniaux de la région, et de maitriser l’évolution spatiale et urbanistique de la vallée du M’zab. 

Amale Hoummati