Le président de la république, M Abdelmadjid Tebboune entame ce dimanche, à l’invitation de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, une visite d’Etat de trois jours en Turquie afin de consolider et de développer les relations entre les deux pays.

Pour sa première sortie diplomatique dans un pays non-arabe – en dehors de la conférence de Berlin sur la Libye en janvier 2020 -, le Président de la république algérienne tentera de renforcer le partenariat avec la Turquie en relançant le Traité d’amitié et de coopération, signé en 2006, et de prendre le pouls d’Ankara sur les questions de géopolitique aux niveaux régionale et internationale. 

Ce déplacement d’Abdelmadjid Tebboune, 17 ans après celui de feu Abdelaziz Bouteflika, répond à la visite de M Erdogan – les 26 et 27 janvier 2020 – qui fut le premier dirigeant étranger à se déplacer en Algérie suite à l’élection du locataire d’El Mouradia, en décembre 2019.

A Alger, le responsable turc avait mis l’accent sur « le caractère stratégique » des relations entre les deux pays et réaffirmé sa volonté d’approfondir les échanges économiques avec le plus grand pays d’Afrique.

En décembre 2021, Aimene Benabderrahmane avait représenté à Istanbul le chef de l’Etat lors des travaux du 3ème sommet Turquie-Afrique. Reçu par M Erdogan, le Premier ministre avait rappelé à son interlocuteur le souhait de l’Algérie d’ouvrir « des perspectives » qui soient « à la hauteur des attentes des deux peuples algérien et turc », avait-il précisé. 

D’autres visites de haut rang – au niveau diplomatique ou ministériel -, ou d’hommes d’affaires, ont aussi permis aux deux parties de parapher plusieurs accords et memorandums dans des secteurs tels que énergie, l’agriculture, le tourisme, l’enseignement supérieur, la culture, la diplomatie, la santé et les start-up.

Pour rappel, l’Algérie représente le deuxième partenaire commercial de la Turquie, derrière l’Egypte, en Afrique. Elle accueille par ailleurs sur son sol plus de 800 entreprises turques pour des investissements directs étrangers (IDE) qui s’élèvent à 3,5 milliards de dollars. 

Mansouria Fodeili