Quelques jours après la visite d’Etat de trois jours du président de la république française, d’Emmanuel Macron, c’était au tour mardi du président du Conseil européen, Charles Michel, d’effectuer un déplacement en Algérie. Le Belge s’est entretenu en tête avec le chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune autour, principalement, des questions liées à l’énergie. Dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine, et par la baisse des livraisons de gaz russe, le dirigeant européen souhaite renforcer son partenariat énergétique avec Alger – avec 11% l’Algérie est le troisième fournisseur derrière la Russie et la Norvège – afin d’atténuer les effets d’un hiver qui s’annonce particulièrement tendu pour les citoyens européens. A l’issue de son entrevue avec le locataire d’El Mouradia, M Michel a tenu un bref point presse que nous vous proposons en intégralité ci-dessous :
« J’ai eu l’occasion de participer à un long entretien, d’abord en tête à tête, ensuite avec les délégations, avec le président. Ce fut un entretien extrêmement fructueux, tourné vers l’avenir.
Nous partageons une ambition commune de donner un nouvel élan à la qualité des relations entre l’Algérie et l’Union européenne. Nous avons considéré que l’accord d’association est un cadre qui doit donner lieu à des améliorations avec la volonté de part et d’autre de définir des priorités conjointes dans l’intérêt mutuel.
Nous avons considéré que, dans les circonstances internationales que l’on connaît, la coopération énergétique est évidemment essentielle. Nous voyons dans l’Algérie un partenaire fiable, loyal, engagé sur le terrain de cette coopération en matière énergétique.
Et puis, nous avons une ambition commune pour la stabilité, pour la sécurité, pour la prospérité, et en cela, on a pu évoquer un certain nombre de situations liées au voisinage, liées aussi au contexte géopolitique.
C’est une réunion qui est fructueuse, c’est une réunion qui a été utile et je suis extrêmement optimiste que, au départ des valeurs qui sont partagées par l’Union européenne, en respectant les ambitions et les priorités de l’Algérie, on puisse réaliser plus fortement encore, de manière plus déterminée encore, ce souhait de développer un partenariat qui débouche sur des résultats concrets et tangibles pour les citoyens de part et d’autre ».
Mansouria Fodeili