réunion des pays des BRICS

La Russie a salué mardi, par la voix de son représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l’Afrique et vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, le souhait de l’Algérie de faire partie des BRICS.

« Nos relations avec l’Algérie sont excellentes et notre dialogue est très étroit. Cette question est discutée dans le cadre du travail commun au sein des BRICS », a indiqué M. Bogdanov dans une interview accordée à l’agence TASS.

« Nous saluons la volonté de nos amis, partenaires et personnes partageant les mêmes idées de se joindre au travail dans des groupes tels que les BRICS ou l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) et d’autres où nous travaillons activement », a-t-il ajouté.

Acronyme des pays à forte croissance – qui se réunissent depuis 2011 pour des sommets annuels -, les BRICS rassemblent le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Cette année, la présidence tournante est assurée par Pékin.

Outre la Russie, la Chine avait déjà accueilli positivement la volonté algérienne de rejoindre l’organisation informelle. Ainsi, en septembre dernier, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, avait déclaré, en marge de la 77ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, que la Chine accueillait « favorablement » l’adhésion de l’Algérie « à la famille des BRICS ».

Il avait également souligné, à l’issue de sa rencontre avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, que le plus grand pays d’Afrique était un « représentant des économies émergentes ».

Fin juillet, lors de son traditionnel rendez vous médiatique avec une partie de la presse, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait indiqué qu’il marquait un intérêt pour les BRICS en raison de leur « puissance économique et politique ».

« L’adhésion à ce groupe mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l’abri des tiraillements entre les deux pôles », avait-il expliqué.

Le locataire d’El Mouradia, qui avait participé en juin dernier – par visioconférence – à une réunion de haut niveau des BRICS, a réaffirmé en septembre, lors de l’ouverture des travaux de la rencontre Gouvernement-Walis, qu’il travaillait à la concrétisation de cet objectif. 

« Nous nous préparons dans ce sens », avait-il annoncé.

Pour rappel, les BRICS représentent environ 42 % de la population mondiale (3,2 milliards de personnes) et 25% du Produit intérieur brut (PIB) mondial.

Mansouria Fodeili