Des experts algériens et allemands du secteur énergétique ont préconisé, mardi à Alger – à l’occasion des travaux de la 4e session de la Journée algéro-allemande de l’énergie-, la poursuite du partenariat entre les deux pays dans le domaine des énergies renouvelables.

Placée sous le thème « Ensemble vers de nouvelles solutions pour une énergie durable« , la rencontre entre spécialistes issus des deux pays a permis au ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab de rappeler la volonté du gouvernement algérien de consolider le partenariat algéro-allemand. 

A ce propos, il a souligné que la réunion des deux parties « reflète l’intérêt accordé par les deux Etats pour la mise en place d’une région commune de développement et d’épanouissement, basée sur la sécurisation de l’énergie et de ses approvisionnements, mais également le développement socioéconomique et la protection de l’environnement ».

Puis, le ministre a passé en revue les potentialités de l’Algérie en matière d’énergie solaire tout en invitant les investisseurs allemands à aider le pays à « accélérer » sa transition énergétique et à augmenter les « quantités supplémentaires de gaz à destinées à l’exportation ».

« L’Algérie est aujourd’hui considérée comme un fournisseur de gaz sûr et fiable, disposant d’atouts qui lui permettent de s’ériger demain en fournisseur d’électricité fiable et hautement qualifié », a-t-il affirmé. 

Il a en outre expliqué que les capacités de production nationale dépassaient « actuellement 25.000 MW » mais qu’il était envisageable de proposer « 10.000 MW sur le marché régional ».

Le ministre a ensuite fait savoir que les pouvoirs publics ambitionnaient de développer « une large infrastructure de transport d’électricité la reliant à la rive nord de la Méditerranée » via la réalisation du gazoduc Galsi Algérie-Sardaigne qui pourrait, selon lui, « exporter l’hydrogène à l’avenir vers l’Europe et notamment vers l’Allemagne ».

Présente à cette journée, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Samia Moualfi a insisté sur la nécessité de conclure des partenariats « mutuellement bénéfiques » avec l’Allemagne en fusionnant « la maîtrise des technologies de production, le transfert des connaissances, la formation, les expériences, la recherche et le développement », a-t-elle suggéré.

Et de compléter : « L’Algérie pourrait être un acteur principal au niveau régional et international notamment dans le domaine de la production de l’hydrogène vert, compte tenu de ses potentialités notamment ses capacités en énergie solaire, son réseau électrique large, ses infrastructures pour le transport du gaz naturel et de l’électricité, outre le textile industriel ayant trait à la production de l’ammoniaque et de l’hydrogène ».

Invitée à s’exprimer, la Secrétaire d’Etat parlementaire et vice-ministre au ministère fédéral allemand de l’Economie et de la Protection du Climat, Franziska Brantner, a réitéré la disponibilité de son pays « à œuvrer avec l’Algérie à la lumière de la conjoncture actuelle que traverse l’Europe ».

Après avoir évoqué les 200 Mds USD de dépenses annuelles de subventions des prix de l’énergie, la Secrétaire d’Etat a précisé que son pays préfère investir « ces sommes colossales dans les énergies renouvelables à travers le renforcement de sa coopération avec les pays partenaires tels que l’Algérie ».

Et de conclure : « L’Allemagne a besoin d’importer de l’hydrogène vert en grandes quantités afin de répondre aux besoins des secteurs de l’Industrie et des transports ». 

Mansouria Fodeili