Le ministre de la Pêche et des productions halieutiques, Hicham Sofiane Salaouatchi, a déclaré, jeudi à Alger, que son secteur aspirait à augmenter la production de la pêche à 142.000 tonnes d’ici à 2024.

C’est à l’occasion de sa participation aux travaux de la rencontre gouvernement-walis, au Palais des nations,M Salaouatchi a indiqué la hausse de la production halieutique se fera « à travers plusieurs étapes ».

Pour ce faire, le ministre a expliqué que ce projet se concrétisera grâce « au renforcement et à la réhabilitation de la flotte de la pêche », et  à la possibilité d’exploiter le poisson « dans les eaux territoriales des autres pays comme la Mauritanie, la Libye et la Guinée-Bissau dans le cadre de conventions », a-t-il précisé. 

Il a également insisté sur l’impératif « de moderniser la gestion des ports de pêche » en améliorant « les conditions d’exercice de l’activité de pêche », en aménageant « les quais des navires de pêche traditionnelle » et en créant « une ferme aquacole pour l’engraissement du thon rouge ».

S’agissant de la pêche en haute mer, le Premier responsable du secteur a  souligné les résultats encourageants de l’Algérie qui a réussi « à augmenter son quota de thon rouge vivant au niveau international à 1.655 tonnes en 2023, soit une croissance de 22,23% », s’est il félicité.

Des bons chiffres qui sont dû à l’intégration d’une délégation technique algérienne « à la réunion de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT) lors de sa 23e session extraordinaire tenue au Portugal du 14 au 21 novembre 2022 », a rappelé le ministre.

Il a ensuite évoqué l’aquaculture qui ambitionne d’atteindre, selon lui, « une production de 24000 tonnes à horizon 2024 ». 

Pour ce faire, un programme « d’aménagement de zones d’activités, d’octroi des assiettes foncières aux investisseurs, de création d’unités de production d’alvins » est prévu ainsi que la « généralisation » des fermes à production intensive dans les wilayas qualifiées et la mise en place « de pôles pour l’aquaculture », a-t-il détaillé. 

Il a aussi souligné la volonté de son département de multiplier, d’ici 2024, « les projets de production de la dorade royale et du loup de mer en cages flottantes » afin de couvrir « 14 wilayas côtières contre 9 actuellement ».

M Salaouatchi a enfin fixé la feuille de route pour le tilapia en visant, dans les deux ans, une production « de 5000 tonnes » et pour les industries manufacturières des produits halieutiques « la réalisation de 5 nouvelles unités » qui s’ajouteront aux 16 déjà en service, et qui produisent « plus de 20 000 tonnes/an », a-t-il conclu.

Mansouria Fodeili