Sommet Africain sur la cybersécurité en Algérie en novembre

M. Djallal Bouabdellah, directeur de la stratégie chez Ayrad – une société de services web et digital -, était l’invité lundi de la matinale de la radio Alger Chaine 3. L’expert en appelle à la mise en place en Algérie d’une véritable « stratégie » en matière de transformation digitale et à l’augmentation du budget consacré à la cybersécurité. Morceaux choisis :

« On crée chaque jour 2,5 quintillions d’octets de données. C’est un chiffre énorme.Chaque minute, on crée plus de 57 000 publications images, 100 heures de vidéos en ligne, 2,8 millions de publications sur les réseaux sociaux, plus de 2,5 millions de requêtes de recherches web. Nous ne sommes plus à l’ère de données mais à celle du big data.90% de ces données ont été créées ces deux dernières années ». 

« Ces deux dernières années, on a vu beaucoup de cyber-attaques vis à vis de l’Algérie. On est obligés de se protéger. La première porte d’entrée du piratage, c’est le fishing (ndlr, l’hameçonnage) ».

« Il y a plusieurs raison au piratage des systèmes d’information : financière, l’espionnage industriel, l’activisme politique, l’altération-destruction des données; les données confidentielles ».

« Les Etats Unis ont un budget moyen annuel de 40 milliards de dollars.C’est un point névralgique dans la stratégie numérique et dans la cyber-sécurité d’un Etat.Il faut un budget qui soit équivalent à celui de l’armée.Il faut aller très vite et avancer pas à pas ».

« La transformation digitale commence par une mise en place d’une stratégie. L’un des facteurs de réussite est la protection des données.Il faut une vision claire, un engagement du leadership et une planification détaillée. Il faut de l’investissement sur des technologies appropriées et une conformité aux règlementations ».

« On a désormais l’obligation de désigner un Responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI).Il est responsable de l’administration et de la gestion des technologies de cyber-sécurité. C’est lui qui doit contrôler les systèmes internes des organismes selon le référentiel national. Il faut le rendre obligatoire ». 

« La formation est un des points les plus importants dans une stratégie de souveraineté numérique et de cyber-sécurité. Il faut former les étudiants, les chefs d’entreprises, les cadres dirigeants aux nouvelles technologie ».

« On parlait dans les années 90, de sécurité informatique. Maintenant, c’est dépassé. Aujourd’hui, on parle de sécurité « as a service » ».

Amale Hoummati