touristes dans le sud algérien

L’attractivité touristique dans la région de Tamanrasset connait depuis six mois une embellie à la faveur d’une nouvelle politique de délivrance de visas aux touristes étrangers et d’une amélioration de l’offre hôtelière.

Annoncée par les pouvoirs publics en décembre dernier, l’obtention d’un visa à l’arrivée sur le territoire algérien – uniquement pour les touristes souhaitant visiter le sud du pays – a permis de ré-enclencher une certaine dynamique du tourisme dans la région de Tamanrasset. 

Ainsi, selon les données fournies par la Direction du tourisme et de l’artisanat (DTA), 639 touristes étrangers ont visité la région de l’Ahaggar – entre septembre 2022 et février 2023 – alors qu’ils n’avaient été que 238 à admirer les sites naturels et archéologiques – d’octobre 2021 à mai 2022 – du sud algérien.

Si la souplesse administrative relative aux visas commence à porter ses fruits, « le renforcement des structures hôtelières », a aussi contribué à l’« attractivité de la région de Tamanrasset », explique la DTA.

« Les touristes venus des quatre coins de la planète ont jeté leur dévolu sur l’Ahaggar, une destination touristique par excellence, renfermant d’innombrables atouts attrayants, tant en sites naturels et culturels qu’historiques », confirme le gérant de l’agence de voyage « Takouba », Ahmed Hamdaoui.

Célèbre pour ses nombreuses attractions – mont de l’Assekrem, ermitage du Père De-Foucauld, ksar de Moussa Agh-Amestane, site de Tidikelt (In Salah) ou Abalessa (lieu de la sépulture de Tin-Hinane, la reine des Touaregs) -, le parc national de l’Ahaggar offre également aux amoureux de grands espaces, de culture et d’histoire des trésors aussi variés que les peintures et gravures rupestres et les écrits en Tifinagh, témoins de civilisations millénaires ayant laissé leurs empreintes dans la région.

Malgré les atouts de la wilaya, plusieurs professionnels du secteur réclament pourtant du changement dans la gestion de ce potentiel touristique

Adnane Benmassoud, qui conçoit des circuits chez Amskour, estime « qu’une meilleure exploitation des potentialités et atouts touristiques de Tamanrasset » contribuerait au développement du tourisme saharien avec notamment « des projets d’investissement le domaine de l’artisanat traditionnel », souffle-t-il. 

A noter que la réception récente de deux hôtels dans la wilaya de Tamanrasset porte désormais à 17 le nombre d’établissements touristiques – hôtel et camps traditionnels – capables d’offrir plus de 1000 lits. 

Mansouria Fodeili