Le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, Fawzi Derrar, a préconisé mardi, la vigilance face à une possible résurgence de la Covid 19 malgré la levée du caractère d’urgence décidée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Invité de la matinale de la radio algérienne Chaine 2, M Derrar a souligné la nécessité « d’une dose de rappel annuel du vaccin anti-covid ». S’il affirme que la situation sanitaire « s’est nettement améliorée », le Professeur estime que le futur « réserve des surprises » et que le coronavirus « emporte des vies ».
« Des pandémies émergentes inconnues générées par le changement climatique, le réchauffement du globe sont fort possibles », a-t-il expliqué avant de citer le cas de la grippe aviaire « dont le virus ne cesse de muter » en favorisant « la transmission des maladies des animaux vers l’homme ».
Malgré cette menaçante latente, le DG de l’Institut Pasteur a fait savoir qu’en termes de couverture sanitaire, l’Algérie disposait d’un certain nombre de laboratoires qu’il faudra toutefois « redynamiser » afin d’obtenir « des diagnostics rapides » et de permettre d’« agir en conséquence », a-t-il précisé.
Pour cela, il a suggéré la généralisation « de la numérisation » qui doit selon lui aboutir à des « décisions adéquates en temps réel ».
Afin de limiter les risques de contamination, l’expert a également rappelé le strict respect des mesures barrières telle que « le port de la bavette et la désinfection systématique des mains et des espaces de travail ».
A noter que le ministre de la Santé, Abdelhak Salhi, a décidé d’organiser du 30 mai au 8 juin, une campagne nationale de vaccination pour les enfants de moins de 5 ans « non ou mal vaccinés » en se basant sur une baisse significative du taux de mortalité infantile qui est passé « de 230 décès /1000 naissances en 1985 à 18.9 décès/1000 naissances en 2020 », écrit dans son communiqué le ministère.
Amale Hoummati